Dossier n°6900 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1995

Jean Granger

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 11/05/1919
Date de décés : 11/11/1995
Profession : Employé à la SNCF

Localisation Ville : Lyon (69000)
Département : Rhône
Région : Auvergne-Rhône-Alpes

L'histoire

Pendant l’Occupation, Jean Granger était employé à la SNCF à Lyon. En 1938, il faisait des études à Leipzig et avait vu comment les Allemands traitaient les Juifs, en leur infligeant force mesures discriminatoires et humiliations. De retour en France, il était devenu l’ami de plusieurs réfugiés juifs, dont les Starer. En novembre 1942, lorsque le sud de la France fut occupé à son tour, Jean Granger, qui fabriquait de faux papiers à son domicile, décida de venir en aide aux Starer. Il leur donna son livret de famille, sur lequel figuraient sa femme et Jacqueline, sa fillette de deux ans. Ce geste généreux permit aux réfugiés d’obtenir des cartes d’identité, leur petite fille de trois ans étant inscrite sur la carte de sa mère sous le nom de « Jacqueline ». De 1943 à la Libération, il y eut ainsi deux familles portant la même identité. La supercherie ne fut jamais découverte et pendant près de deux ans les Starer purent vivre à l’abri des périls menaçant les juifs. Jean Granger vint aussi à l’aide de Joseph Creitz, le frère de Jenny Starer. Lorsque ce dernier fut libéré du camp de Gurs en 1943, il lui procura de faux papiers au nom de Lacroix, grâce auxquels il réussit à échapper à une nouvelle arrestation.

Le 25 décembre 1995, Yad Vashem a décerné à Jean Granger le titre de Juste parmi les Nations.

 

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