Dossier n°6902 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Henriette (Pagès) Veaute

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 10/10/1924
Date de décès : 31/10/2010
Profession : Secrétaire de mairie
    Localisation Ville : Prades (81220)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Henriette VEAUTE PAGES en 1945

    Née en 1924, Henriette Pages habitait avec ses parents à Prades (Tarn) à la déclaration de guerre. Son père était maire de la petite localité et la jeune fille l’aidait à titre bénévole, s’occupant notamment de distribuer les cartes d’alimentation et les cartes d’identité. Elle fit la connaissance d’Esther Epsztejn, réfugiée à Prades avec ses parents depuis l’été 1940, qui devint sa grande amie. Esther, qui avait alors vingt ans, avait commencé ses études à l’Ecole dentaire de Lyon mais fut contrainte de les interrompre du fait du numerus clausus frappant les Juifs. A son grand étonnement, elle fut avisée en octobre 1943 qu’elle était admise en seconde année. Malgré le risque énorme qu’elle courait, Henriette établit une fausse carte d’identité à son propre nom pour Esther, qui put ainsi se rendre à Lyon. Elle s’installa dans une pension dont la plupart des clients étaient Juifs. Le 3 février 1944, la Gestapo fit une descente dans l’établissement et emmena tout le monde au quartier-général de Klaus Barbie. La carte d’identité au nom d’Henriette Pages ne suscita aucun soupçon et Esther fut remise en liberté. Les autres locataires juifs de la pension furent déportés et périrent tous exterminés dans les camps.

    Le 16 juillet 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah,  a décerné à Henriette Pages le titre de Juste parmi les Nations. 

     

    Les médias externes :