Dossier n°6922 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1995

Suzanne (Rullier) Burdin

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 17/12/1926
Date de décès : 02/07/1988
Profession : 18 ans

Joseph Rullier

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçant

Augusta (Azario-Cattalo) Rullier

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçante
    Localisation Ville : Chambéry (73000)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    La famille Glass s’était enfuie de Paris à l’approche des Allemands en 1940 pour chercher refuge à Lyon. Lorsque le sud de la France fut occupé en novembre 1942, Hirsh Glass, sa femme, leur fils Léon, sa femme et leur petit-fils Serge, né en 1929 s’enfuirent à nouveau, cherchant asile à Chambéry en Savoie, zone qui était encore sous contrôle italien. Lorsque les Allemands y firent leur entrée en septembre 1943, les Glass, pris au piège et n’ayant pas où aller, restèrent à Chambéry. Mais après l’arrestation d’un membre de la famille en mai 1944, ils quittèrent précipitamment leur domicile et firent appel à l’aide de quelques unes de leurs connaissances, dont Joseph Rullier, ancienne relation d’affaires. Joseph et sa femme offrirent l’hospitalité aux fugitifs. Puis, comme l’appartement n’était pas assez spacieux pour tout ce monde, Joseph décida de louer sous son nom deux petits logements, l’un pour Hirsch Glass et sa femme, l’autre pour Léon et son épouse. Les Rullier gardèrent Serge chez eux. Une quinzaine de jours plus tard, Suzanne Rullier, leur fille, alors âgée de dix-huit ans, prévint ses parents qu’elle était suivie par un agent de la Gestapo. Serge fila aussitôt se cacher au grenier. Lorsque la Gestapo arriva, elle ne le découvrit pas. Dès son départ, Serge quitta les Rullier pour une cachette plus sûre. Peu de temps après, une nouvelle équipe de la Gestapo revint chez les Rullier et fouilla la maison de fond en comble sans rien trouver. Pendant ce temps, Hirsch Glass avait dû se faire opérer à la jambe. Suzanne assura la liaison avec les membres de sa famille, allait le voir à l’hôpital, apportait des colis de ravitaillement à ses parents et leur donnait des nouvelles. Les Rullier étaient mus par des raisons purement humanitaires, et ne cherchèrent jamais la moindre contrepartie.

    Le 13 décembre 1995, Yad Vashem a décerné à Joseph-François et Augusta-Elise Rullier et à leur fille Suzanne, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presseArticle de presse
    18 mars 2014 10:19:59

    Articles annexes

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