Dossier n°6949 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

François Baccalerie

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 20/07/1887
Date de décès : 29/04/1958
Profession : Forgeron, serrurier

Jeanne (Nérat) Baccalerie

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 02/03/1894
Date de décès : 23/12/1981
Profession : mère au foyer, mère de 4 enfants

Maria (Baccalerie) Couillens

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 17/02/1919
Date de décès : 13/01/2010
Profession : Membre actif des Scouts de France
    Localisation Ville : Toulouse (81000)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      L'histoire

      F. et J.Baccalerie, M. Aribaut, J. Maurel, J. Baccalerie, A. Bouillens, P. Wenrib.

      F. et J.Baccalerie, M. Aribaut, J. Maurel, J. Baccalerie, A. Bouillens, P. Wenrib.

      La famille Weinrib qui s’était enfuie de Belgique à l’arrivée des Allemands en 1940, avait trouvé refuge à Toulouse. Le 26 août 1942, la police française opéra une rafle des Juifs de la ville et de sa banlieue. Des centaines de Juifs qui n’avaient pas la nationalité française furent arrêtés, et notamment M. Joseph Weinrib, qui fut expédié à Drancy, puis déporté à Auschwitz. Sa femme, qui avait été avertie à temps, était allée se cacher chez des amis ce jour là; les deux fillettes du couple étaient en vacances dans un camp scout. Après la rafle, Mme Sarah Weinrib quitta sa cachette et se mit à errer le long du canal du Midi. Voyant son désarroi, un passant, scout catholique, lui conseilla de s’adresser au couvent des Petites Sœurs des Pauvres, où des Juifs avaient déjà été cachés. Effectivement, elle y trouva asile. Fanny, l’une de ses filles, fut hébergée par un enseignant de la région et sa sœur ; l’autre fille, Paula, fut cachée successivement chez trois commissaires scouts. La dernière, Marie Baccalerie, conduisit l’enfant chez ses parents à Toulouse. Elle y vécut environ deux ans. François Baccalerie et sa femme présentaient la petite comme leur fille, expliquant qu’elle avait été précédemment confiée à sa grande soeur qui vivait à la campagne. Malgré les rafles et les menaces proférées quotidiennement à l’encontre de ceux qui cachaient des Juifs, les Baccalerie, fidèles à leur foi catholique, abritèrent cette enfant et la traitèrent comme la leur.

      Le 3 janvier 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marie Baccalerie épouse Couillens, à sa mère et à son père François Baccalerie, le titre de Juste parmi les Nations. 




      Mis à jour il y a 3 mois.