Dossier n°6956 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Abel Thibout

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Retraité de la SNCF

Marthe Thibout

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 12/05/1930
Date de décès : //
Profession : 13 ans

Mélanie Thibout

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 12/05/1930
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75011)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Abel Thibout, retraité de la SNCF et un chrétien animé d’une profonde foi religieuse, résidait à Paris dans le 11ème arrondissement, non loin du domicile de sa belle-sœur Mélanie Thibout. Ce quartier était systématiquement ratissé par la police à la recherche de Juifs. Au printemps 1942, Abel Thibout recueillit chez lui une famille de réfugiés de Pologne, Szmul Finkielsztajn, sa femme Bella et leurs bambins Loulou, 3 ans, et Jojo, 2 ans. La fille de Mélanie, Marthe, 13 ans, allait faire le guet dans l’avenue Philippe Auguste pour signaler une éventuelle rafle et inspectait la bouche du métro voir s’il y avait un contrôle policier. Plus d’une fois, elle donna l’alerte. Par mesure de sécurité, Bella et ses petits furent ensuite cachés chez Mélanie Thibout. Marthe a confié dans ses souvenirs : « Vous étiez des Juifs polonais très pauvres. [Jojo] dormait dans une caisse à oranges. Vous ne parliez pas français ». Abel Thibout organisa sans tarder le passage en zone sud des deux bambins, les accompagnant en train jusqu’à Lyon. Ensuite, ce fut le tour de leur maman, Bella, qui arriva à Lyon vêtue d’un bleu d’ouvrier, après avoir voyagé dans la cabine de chauffe du conducteur de la locomotive. Quant à Szmul son mari, il fut caché par les Thibout jusqu’à la Libération. Mélanie a donné abri à d’autres Juifs encore, pendant les périodes critiques que sa fille Marthe prévoyait grâce à son observation de l’activité des policiers.

    Le 18 avril 1996, Yad Vashem a décerné à Abel Thibout, à Mélanie Thibout et sa fille Marthe, le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Ludwig FINKIELSZTAJN (puis FINELTAIN)  (né le 22/10/38), vit avec ses parents – originaires de Pologne –  et son petit frère (né le 21/4/40) à Paris, dans le 11è arrondissement. Monsieur Abel THIBOUT est un de leur voisin. C’est un retraité de la SNCF. Spontanément, lors des grandes rafles, il offre l’hospitalité à la famille FINKIELSZTAJN. Les autres membres de sa famille, tour à tour, leur offrent refuge et cachette.

    Puis, Abel THIBOUT organise la fuite des enfants en zone sud en les faisant passer pour ses propres enfants ou neveux. Et il a également facilité l’évasion de la mère de famille, qui a franchi la ligne de démarcation dans la cabine de chauffe du conducteur de la locomotive, revêtue d’un bleu d’ouvrier.

    Mélanie THIBOUT a également hébergé d’autres familles juives. Sa fille Marthe (13 ans) était chargée de descendre dans le métro pour vérifier les éventuels contrôles policiers.

    Le 18 avril 1996,  l’Institut YAD VASHEM a décerné la Médaille des Justes parmi les Nations à ABEL, MELANIE & MARTHE THIBOUT.

    Documents annexes

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    Articles annexes

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