Les Justes
Suzanne (Papin) Ménard
Année de nomination : 1996Date de naissance : 05/01/1911
Date de décès : 21/01/2012
Profession : Exploitante agricole
Juliette (Lorriere) Papin
Année de nomination : 1996Date de naissance : 27/06/1888
Date de décès : //
Profession : Exploitante agricole
Département : Sarthe
Région : Pays-de-la-Loire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Juliette Papin, veuve née en 1888, vivait à Villaines-sous-Lucé (Sarthe) à côté de la maison de sa fille, Suzanne Ménard, mère de deux enfants et dont le mari était prisonnier de guerre en Allemagne. M. et Mme Trajster habitaient à Paris avec leurs deux enfants. En août 1941, M. Trajster fut arrêté, déporté, et il périt dans les camps. Sa femme continua à vivre dans son appartement sans être inquiétée jusqu’au 16 juillet 1942. Ce matin là, des policiers français vinrent frapper vigoureusement à la porte. Mme Trajster, qui était seule avec son fils cadet, Marcel, se cacha dans un grand placard. Entrés par effraction dans l’appartement, les policiers ne découvrirent pas les fugitifs et repartirent bredouilles. Mme Trajster décida immédiatement de mettre l’enfant en sécurité hors de Paris. Elle prit contact avec une femme – sans doute une assistante sociale ou une personne qui travaillait pour une organisation de sauvetage – qui conduisit l’enfant à Villaines-sous-Lucé. Juliette Papin accepta de l’accueillir au mépris du danger. Pendant deux ans environ, jusqu’à la Libération, elle s’occupa de Marcel avec dévouement, aidée par sa fille Suzanne. On raconta aux voisins que c’était un petit Parisien dont le père était prisonnier de guerre et qui venait profiter du bon air de la campagne. Le frère aîné de Marcel, qui avait alors seize ans, avait aussi trouvé refuge dans la Sarthe. Un an plus tard il prit le maquis dans la région de Toulouse. Les deux frères se retrouvèrent à la Libération. Ils eurent la chance de retrouver aussi leur mère et leur grand-mère. La famille retourna vivre à Paris. Plus tard Marcel Trajster reprit le contact avec Suzanne Ménard et ses enfants qui avaient été ses « frères » pendant la guerre.
Le 25 février 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Juliette Papin et à sa fille Suzanne Ménard, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse | |
Article de presse | |
Article de presse du 11/04/2011 | |
Article de presse – Ouest France du 10/04/2011 |