Dossier n°6957 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Suzanne (Papin) Ménard

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 05/01/1911
Date de décès : 21/01/2012
Profession : Exploitante agricole

Juliette (Lorriere) Papin

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 27/06/1888
Date de décès : //
Profession : Exploitante agricole
    Localisation Ville : Villaines-sous-Lucé (72150)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Juliette Papin, veuve née en 1888, vivait à Villaines-sous-Lucé (Sarthe) à côté de la maison de sa fille, Suzanne Ménard, mère de deux enfants et dont le mari était prisonnier de guerre en Allemagne. M. et Mme Trajster habitaient à Paris avec leurs deux enfants. En août 1941, M. Trajster fut arrêté, déporté, et il périt dans les camps. Sa femme continua à vivre dans son appartement sans être inquiétée jusqu’au 16 juillet 1942. Ce matin là, des policiers français vinrent frapper vigoureusement à la porte. Mme Trajster, qui était seule avec son fils cadet, Marcel, se cacha dans un grand placard. Entrés par effraction dans l’appartement, les policiers ne découvrirent pas les fugitifs et repartirent bredouilles. Mme Trajster décida immédiatement de mettre l’enfant en sécurité hors de Paris. Elle prit contact avec une femme – sans doute une assistante sociale ou une personne qui travaillait pour une organisation de sauvetage – qui conduisit l’enfant à Villaines-sous-Lucé. Juliette Papin accepta de l’accueillir au mépris du danger. Pendant deux ans environ, jusqu’à la Libération, elle s’occupa de Marcel avec dévouement, aidée par sa fille Suzanne. On raconta aux voisins que c’était un petit Parisien dont le père était prisonnier de guerre et qui venait profiter du bon air de la campagne. Le frère aîné de Marcel, qui avait alors seize ans, avait aussi trouvé refuge dans la Sarthe. Un an plus tard il prit le maquis dans la région de Toulouse. Les deux frères se retrouvèrent à la Libération. Ils eurent la chance de retrouver aussi leur mère et leur grand-mère. La famille retourna vivre à Paris. Plus tard Marcel Trajster reprit le contact avec Suzanne Ménard et ses enfants qui avaient été ses « frères » pendant la guerre.

    Le 25 février 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Juliette Papin et à sa fille Suzanne Ménard, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presseArticle de presse
    Article de presseArticle de presse
    Article de presse du 11/04/2011Article de presse du 11/04/2011
    Article de presse - Ouest france du 10/04/2011Article de presse – Ouest France du 10/04/2011