Dossier n°6961 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Paul Astier

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 10/05/1886
Date de décès : //
Profession : Paysan

Rose Astier Nalin

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 04/01/1893
Date de décès : //
Profession : Paysanne
    Localisation Ville : Manosque (4100)
    Département : Alpes-de-Haute-Provence
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Paul et Rose Astier, ainsi que David et Alphonsine Chauvin, étaient des paysans vivant à Manosque dans les Alpes de Haute Provence. Pendant l’Occupation, les Astier se lièrent d’amitié avec Simon Zarcate, un juif de Marseille qui venait parfois leur acheter du ravitaillement. Zarcate avait servi dans l’armée française avec le grade de capitaine jusqu’à sa démobilisation après la défaite en 1940. Le 23 novembre 1943 de nombreux membres de sa famille furent arrêtés puis déportés lors de la rafle des juifs de Marseille. Simon réussit à s’enfuir à Manosque – où vivait déjà sa belle-soeur – avec les parents de sa femme, une grand-mère, leurs deux enfants et leur bonne d’enfant, qui était chrétienne. Il loua une petite maison au centre de la ville et s’y installa avec toute sa famille – soit 9 personnes. Quelque temps plus tard, à la suite d’une dénonciation, des miliciens français arrivèrent un soir munis de mandats d’arrêt. Les Zarcate réussirent à les « convaincre » moyennant finances de ne pas exécuter les mandats mais il était évident qu’ils devaient s’enfuir au plus vite. Simon Zarcate s’adressa aux Astier, leur demandant de les cacher, lui et sa famille. Sans poser de questions, les Astier invitèrent à dîner ces neuf hôtes inattendus, puis leur offrirent l’hospitalité pour la nuit, abandonnant leur propre chambre à coucher aux vieux parents de madame Zarcate. Le lendemain il fut décidé d’un commun accord qu’il serait dangereux de vouloir cacher tant de monde dans une seule maison. Les Astier demandèrent à David Chauvin, frère de Rose, de cacher les deux enfants et leur bonne. Il accepta sans hésiter. C’est ainsi que sans aucune contrepartie et alors qu’ils risquaient arrestation et déportation, les Astier et les Chauvin hébergèrent secrètement cette famille de neuf personnes pendant 15 mois. Après la Libération les Zarcate restèrent liés de liens d’amitié avec ceux qui leur avaient sauvé la vie.

    Le 27 janvier 1996, Yad Vashem a décerné à Paul et Rose Astier et David et Alphonsine Chauvin, le titre de Juste des Nations. 

     

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