Les Justes
Année de nomination : 1996Marie-Louise Fourquemin
Année de nomination : 1996Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession :
Département : Seine-Maritime
Région : Normandie
Personnes sauvées
L'histoire
Shalom Zisser, jeune juif belge de dix-neuf ans, s’enfuit de son pays en 1942 avec trois camarades non-juifs. Ses parents venaient d’ĂŞtre arrĂŞtĂ©s et internĂ©s au camp de Malines, et lui-mĂŞme avait reçu l’ordre de partir pour le travail obligatoire. Les fugitifs, aidĂ©s par le mouvement clandestin belge A.S, comptaient gagner le port de Dieppe et s’embarquer pour l’Angleterre. Malheureusement pour eux, leur arrivĂ©e coĂŻncida avec la tentative anglo-canadienne de dĂ©barquement dans cette ville. Ils durent donc reprendre la route et aboutirent finalement Ă Totes, en Seine Maritime. Le curĂ© du village, l’abbĂ© Collignon, leur trouva Ă tous des cachettes. Shalom Zisser fut logĂ© chez Marie-Louise Fourquemin. Pour pouvoir payer son entretien, le jeune homme effectua de petits travaux dans le village. Quelques semaines plus tard, Marie-Louise Fourquemin lui demanda pourquoi il ne cherchait pas Ă contacter sa famille en Belgique et pourquoi il s’Ă©tait enfui de son pays. Il expliqua qu’il Ă©tait juif et que ses parents Ă©taient internĂ©s au camp de Malines. Surprise – car seul le curĂ© connaissait la vĂ©ritable identitĂ© de Shalom Zisser, qui se faisait appeler dans le village Paul Manoit, Marie-Louise Fourquemin insista nĂ©anmoins pour le garder chez elle. MalgrĂ© le grand risque qu’elle courait ainsi et qu’elle faisait courir Ă sa famille, elle l’hĂ©bergea pendant deux ans, sans chercher la moindre rĂ©munĂ©ration. Lorsque Bruxelles fut libĂ©rĂ©e en septembre 1944, le jeune homme rentra chez lui pour dĂ©couvrir que toute sa famille avait pĂ©ri, Ă l’exception de sa soeur et de son frère, qui, dĂ©portĂ© Ă Auschwitz, en Ă©tait revenu l’ombre de lui-mĂŞme. Il fit voeu de partir pour IsraĂ«l et de ne jamais revenir en Europe. Pendant cinquante ans il demeura fidèle Ă son serment. Ce fut son fils qui le convainquit de revenir sur sa dĂ©cision. Il retourna en France chercher les membres de la famille Fourquemin avec lesquels il avait passĂ© deux ans de sa vie. Il retrouva le frère de Marie-Louise et sa fille, qui vivaient Ă Rouen, et leur rendit visite.
Le 17 mars 1996, ll’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Marie-Louise Fourquemin le titre de Juste parmi les Nations.Â
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