Dossier n°6966 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Marie-Louise Vernusse

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : sans profession

Jeanne Vernusse

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Vendeuse dans une boutique de lingerie
    Localisation Ville : Clermont-Ferrand (63000)
    Département : Puy-de-Dôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jeanne Vermusse, jeune femme célibataire d’une trentaine d’années, vivait à Mont Ferrand, faubourg de Clermont-Ferrand, avec sa mère. Elle était vendeuse dans un magasin de lingerie. En 1942, elle fit la connaissance de M. Krajn, un Juif qui vivait seul avec sa petite fille de cinq ans, Yvette, dans une petite pièce au dessus d’un café très fréquenté. Il était séparé de sa femme, qui avait la garde de leur seconde fille, Suzanne. Jeanne offrit immédiatement de prendre la petite qui fut accueillie chaleureusement par Mme Vermusse. Suzanne étant elle aussi en danger, Jeanne et sa mère la recueillirent également. Jeanne présentait les deux petites filles comme ses nièces. Elle les inscrivit à l’école municipale sous son propre nom. Dans leur témoignage après la guerre, Yvette et Suzanne évoquent leur existence chez les deux femmes, qui se privaient toutes deux pour que les fillettes aient assez à manger, car elles n’avaient que des moyens fort modestes ; Jeanne avait un maigre salaire et sa mère ne travaillait pas. Lorsque le bruit courut que la police cherchait des enfants juifs, Jeanne, inquiète, cessa d’envoyer les petites à l’école; chaque soir, en rentrant du travail, elle leur apprenait à lire, à écrire et à compter. Une voisine menaça de dénoncer les deux gamines. Jeanne les plaça en toute hâte chez une famille de St. Gervais d’Auvergne, qui accepta de les héberger moyennant le paiement d’une pension. Jeanne trouva les fonds nécessaires; elle continua à rendre visite aux petites chaque fois qu’elle le pouvait. Après la Libération, les Krajn vinrent chercher Yvette et Suzanne, mais restèrent en relations avec les deux femmes. Dans son témoignage, Yvette dit clairement que la maison de Jeanne était son deuxième foyer : « Les premiers pas de mon fils se sont faits dans leur jardin. » Jeanne ne se maria jamais. Elle dit plus tard qu’elle voyait en Yvette et Suzanne ses propres enfants et que leurs enfants étaient pour elle des petits-enfants.

    Le 24 mars 1996, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Jeanne Vernusse ainsi qu’à sa mère, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse du 29/01/1997Article de presse du 29/01/1997
    16 juillet 2018 12:34:41
    Article de presse - Le monde du 30/01/1997Article de presse – Le monde du 30/01/1997
    20 janvier 2014 09:00:35

    Articles annexes

    Aucun autre article