Dossier n°6968A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie Julienne Lafarge

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 20/05/1883
Date de décès : 09/12/1972
Profession : Directrice des Etudes au pensionnat Sainte-Marguerite
    Localisation Ville : Clermont-Ferrand (63000)
    Département : Puy-de-Dôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Marie-Angélique Murat état la Mère Supérieure du couvent Sainte-Marguerite à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). C’est là que trouvèrent refuge, au début de l’année scolaire 1942/1943, les sœurs Fain – Nadine, Régine et Janine – venues de Paris, ainsi que les sœurs Goetschel – Claudine, Janine et Marianne – originaires de Limoges. Toutes y arrivèrent. Les sœurs Fain avaient été envoyées par Monseigneur Gabriel Piguet, évêque de Clermont-Ferrand, dans cet établissement qui abritait aussi un certain nombre de filles de résistants. A l’instar de la Mère Supérieure, la directrice de l’école, Marie Lafarge, se montrait particulièrement chaleureuse vis-à-vis de ses jeunes protégées juives. Sitôt que des Allemands venaient opérer un contrôle au couvent, une cloche sonnait dans les classes « menacées ». Chacune des salles de cours avait une seconde porte donnant sur la rue, et les professeurs l’ouvraient immédiatement pour permettre aux adolescentes juives et aux filles de résistants de prendre la fuite. Les autres élèves ignoraient leur identité. Dans leurs témoignages après la guerre, les survivantes évoquent toutes la chaleur, la tolérance et le dévouement de la Mère supérieure, de la directrice et des enseignantes. Pendant les vacances de Pâques de 1943, l’une des religieuses, Irène Guillaume, envoya les trois jeunes Fain chez sa sœur Marthe, qui était pharmacienne à La Tour d’Auvergne. Elles y séjournèrent deux semaines. Ce n’était pas la première fois que Marthe cachait des Juives; elle le fit pendant de longues périodes tout au long de l’Occupation. En été 1943, M. Fain fut arrêté et déporté. Sa femme vint chercher ses filles et toutes quatre se réfugièrent dans le Lot. Les sœurs Goetschel demeurèrent au couvent jusqu’à la Libération.

    Le 12 mars 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Mère Marie-Angélique Murat, Marthe Guillaume et Marie Lafarge, le titre de Juste parmi les Nations. 




    Mis à jour il y a 3 mois.