Dossier n°7070 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Pauline Lebarbier

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Saint-Ouen-de-Thouberville (27310)
    Département : Eure
    Région : Normandie

    L'histoire

    Pendant l’Occupation, Pauline Lebarbier, une vieille dame de soixante dix ans qui ne s’était jamais mariée, habitait St-Ouen-de-Thouberville (Eure). Elle avait une modeste ferme qui comptait une vache, un poulailler, un clapier et quelques arbres fruitiers. En 1942, elle accepta de recueillir Rachel Brenner, une fillette juive de six ans, et garda son identité secrète. La famille Brenner vivait à Paris; le père, mobilisé au début de la guerre, avait été fait prisonnier et se trouvait dans un stalag en Allemagne. Mme Brenner fut arrêtée et déportée à Auschwitz où elle périt. Avant sa déportation, elle avait eu le temps de contacter une assistante sociale qui se chargea de la petite et la confia à Pauline Lebarbier. La vieille dame accueillit l’enfant chaleureusement. L’enfant fréquenta l’école du village, aida la fermière à nourrir les lapins et à cueillir pommes et poires. Pauline expliquait qu’il s’agissait d’une petite fille de Rouen que ses parents avaient envoyée à la campagne pour la protéger des bombardements. Lorsque des Allemands ou des miliciens s’approchaient, toutes deux se cachaient dans un puit creusé dans la cour de la ferme. Après la guerre, Rachel évoqua l’ambiance dans laquelle elle avait vécu pendant l’Occupation : beaucoup de tristesse, une vie difficile, la peur constante des bombardements et d’une dénonciation. Elle vécut ainsi jusqu’à ce que son père, libéré, vienne la chercher. Cinquante ans plus tard, Rachel Brenner revint dans la maison qui l’avait abritée pendant la guerre, retrouvant ses anciennes camarades de classe et échangeant des souvenirs.

    Le 27 mars 1996, Yad Vashem a décerné à Pauline Lebarbier le titre de Juste parmi les Nations.

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