Dossier n°7082 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Marguerite (Grégoire) Cartier

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 29/11/1892
Date de décès : 01/07/1969
Profession : Fermière

Marie Cartier

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermière

Paul Cartier

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermier

René Cartier

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 08/12/1883
Date de décès : 22/02/1963
Profession : Fermier
    Localisation Ville : Rognonas (13870)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    Personnes sauvées

    L'histoire

    La famille Ino s’était enfuie de Paris en mars 1942 et s’était réfugiée à Avignon, dans le Vaucluse, en zone libre. En 1944, lorsque la persécution des Juifs atteignit son paroxysme à Avignon, les deux grand-parents des petits Ino furent arrêtés; en avril de la même année, leur père fut blessé lors du bombardement de la ville. La famille fit appel à René Cartier, un fermier de Rognonas, à cinq kilomètres d’Avignon, qu’elle connaissait bien. René et Marguerite Cartier, sa femme, hébergèrent les réfugiés juifs de mai 1944 à la libération de la région en août. Ils recueillirent chez eux M. Ino et son fils tandis que Madame Ino et sa fille trouvaient refuge chez leur fils Paul Cartier et sa femme Marie. Les réfugiés ne payèrent rien en contrepartie, ils aidaient simplement aux travaux de la ferme. Comme aucun des Ino n’avait de carte d’alimentation, les Cartier subvinrent à leurs besoins. Ils dirent aux voisins que les visiteurs étaient des victimes des bombardements d’Avignon. Paul Cartier, qui raconta après la guerre les exploits de sa famille pendant l’occupation, déclara que si jamais il redevenait nécessaire de se porter volontaire pour sauver des réfugiés persécutés, il le ferait.

    Le 8 avril 1996, Yad Vashem a décerné à René et Marguerite Cartier, leur fils Paul et sa femme Marie, le titre de Juste des Nations.

     

    Le témoignage

    Robert Ino, âgé de 15 ans à l’époque, ses parents et sa soeur âgée de 4 ans, habitaient à Avignon en 1942, où ils s’étaient réfugiés, venant de Paris.

    Ils s’étaient liés d’amitié avec Monsieur et Madame René CARTIER, cultivateurs à Rognonas (Bouches-du-Rhône), ainsi qu’avec leur fils Paul et son épouse.

    En 1944, alors qu’Avignon connaissait une répression de plus en plus accentuée vis-à-vis des Juifs, les CARTIER proposent un hébergement à la famille INO.

    Durant 5 mois, ils apportent réconfort et hospitalité malgré les risques pris en les hébergeant dans une petite localité rurale où chacun connaît son voisin.

    Afin de les fondre dans la population paysanne, ils les firent participer aux travaux ruraux et assurèrent leur subsistance.

    Documents annexes

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    Articles annexes

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