Dossier n°7091 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

Julienne (Lecoq) Lecocq

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 10/09/1911
Date de décès : 25/06/1985
Profession : Secrétaire

Hélène (Degryse) Dequirez

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 03/01/1898
Date de décès : 27/06/1976
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Marcq en Baroeul (59700)
    Département : Nord
    Région : Hauts-de-France

    L'histoire

    En mai 1940, la famille Deutscher quitte la Belgique pour la France et arrivent à Lille après que les Allemands aient occupé la ville. Le père est arrêté et déporté à Auschwitz d’où il n’est pas revenu. Madame Deutscher fait la connaissance d’une femme, Julienne Lecocq, qui travaille comme secrétaire chez les Sœurs Catholiques du Bon Pasteur.

    Madame Deutscher et ses deux filles Henriette et Ida restent chez Madame Lecocq qui habite Boulevard Papin à Lille jusqu’en 1942. Quand les rafles commencent, celle-ci les envoie chez sa tante, Madame Dequirez, qui demeure Chemin du Halage à Marcq-en-Barœul et les cache pendant un certain temps. Sa fille Viviane avait l’âge d’Henriette. Un jour Julienne Lecocq vient les prévenir qu’il était dangereux de rester et emmène les filles de Madame Deutscher à l’orphelinat « Les Sœurs de Saint Vincent de Paul » à Meudon. D’autres enfants juives y sont également cachées.

    Henriette et Ida sont effrayées. La Mère Supérieure Marie-Joséphine Labbé de la Génardière, responsable de l’orphelinat, les accueille. Comme celui-ci se trouve à coté des usines Renault, pour éviter tout risque de bombardement, les Sœurs déménagent et emmènent les 80 pensionnaires à Meudon en Seine et Oise. Henriette sous le nom d’Henriette Parquet y reste jusqu’en août 1944. Elle s’occupe de 22 enfants catholiques. Les conditions sont difficiles, il fait froid en hiver et la nourriture est mauvaise. Le 12 août 1944, elle voit arriver le premier char américain.

    Le 23 janvier 2013, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Madame Julienne Lecocq et Madame Hélène Dequirez.

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    Articles annexes

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