Dossier n°7106 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Irénée Combe

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 21/09/1878
Date de décès : //
Profession : Agriculteur

Noémie (Couzon) Combe

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 26/11/1886
Date de décès : //
Profession : Sans profession

Berthe (Combe) Ponchon

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 11/11/1923
Date de décès : 13/05/2009
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Vaugneray (69670)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Lorsque les Alemands occupèrent le sud de la France en novembre 1942, les Lastman, des Juifs qui avaient fui l’Allemagne et vivaient à Lyon, inquiets pour leur petit Charles, alors âgé de sept ans, demandèrent l’aide de Mme Vialatoux, une assistante sociale qui appartenait à un réseau de sauvetage. Cette dernière trouva une famille d’accueil pour l’enfant au Vernay, dans le département du Rhône. Il s’agissait d’Irénée et Noémie Combe, des paysans qui s’occupèrent du garçonnet avec dévouement et affection, le traitant comme un membre de leur famille. Les Combe étaient catholiques pratiquants. Irénée s’était battu à Verdun. Dans sa déposition après la guerre, Charles témoigna que le couple n’avait pas ménagé ses efforts pour lui assurer une vie normale. Il prenait pourtant de grands risques : des miliciens français venaient de réquisitionner le château qui dominait le village et se mettaient à la poursuite des Juifs susceptibles de se cacher dans la région. L’enfant appelait ses parents adoptifs Pépé et Mémé; leur fille Berthe, qui s’occupait de lui avec affection, était Tante Berthe. Par ailleurs, chaque fois que les parents du petit garçon venaient lui rendre visite, les Combe leur fournissaient du ravitaillement, leur permettant ainsi de survivre. C’est par deux fois que Charles Lastman fut confié à Irénée et à Noémie. La première, du début décembre 1942 à l’été 1943, où sa mère le plaça dans un pensionnat à Lyon. La seconde, après l’arrestation de son père en avril 1944. D’abord interné à Drancy, M. Lastman fut déporté à l’est. Cette fois, Charles resta au Vernay jusqu’à la libération de Lyon au début du mois de septembre de la même année.

    Le 18 avril 1996, Yad Vashem a décerné à Irénée et Noémie Combe et leur fille Berthe Ponchon, le titre de Juste des Nations.

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