Dossier n°7131 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Maurice Roulleau

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Instituteur

Yvette Roulleau

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Institutrice
    Localisation Ville : Nailloux (31560)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Maurice Roulleau et sa soeur Yvette, des enseignants âgés d’une trentaine d’années, habitaient à Naillons (Haute-Garonne), non loin de Toulouse, avec leurs parents. En mai 1940, la famille Weinrib, qui avait fui Bruxelles à l’approche des Allemands, arriva à Toulouse, où elle vécut relativement tranquillement pendant deux ans. Le 26 août 1942, la police française, obéissant aux ordres de Vichy, arrêta plusieurs milliers de Juifs étrangers, dont M. Weinrib, et les livra aux Allemands qui les déportèrent à Auschwitz. M. Weinrib y périt. Mme Weinrib trouva refuge dans un couvent; Paula, sa fille aînée, fut recueillie par une famille française à Toulouse tandis que la plus jeune, Fanny était confiée à Maurice et à Yvette Roulleau à Naillons. Elle vécut chez eux de la fin du mois d’août 1942 à la Libération, en août 1944. Toute la famille Roulleau s’attacha à la fillette, qui avait douze ans à son arrivée à Naillons; Maurice et Yvette la traitèrent comme une petite soeur. Dans son témoignage après la guerre. Fanny raconte que les Roulleau, qui n’étaient pas riches, refusèrent pourtant tout paiement pour son entretien. L’assistante sociale d’une organisation de sauvetage qui venait la voir de temps à autre eut du mal à les convaincre d’accepter une somme symbolique. Après la guerre, Fanny continua à correspondre avec son frère et sa soeur d’adoption. Dans une de ses lettres, Maurice écrivit « Nous nous sommes efforcés, dans la mesure de nos moyens, de lutter contre tant d’injustices. Vous étiez persécutés, vous méritiez notre aide : c’est pourquoi nous avons accueilli Fanny parmi nous. Soyez assurée, chère amie, que vous nous trouverez toujours à vos côtés si quelque iniquité vous menace. »

    Le 20 mai 1996, Yad Vashem a décerné à Maurice Roulleau et à sa soeur Yvette, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

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    Articles annexes

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