Dossier n°7177 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Rose Cahours

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : propriétaire d’une ferme

Localisation Ville : Réalmont (81120)
Département : Tarn
Région : Occitanie

L'histoire

Rose Cahours avait une petite ferme à Réalmont (Tarn). Pendant l’occupation, la famille Sarfati, venue de Paris en 1939, et la famille Silberstein, arrivée de Marseille en 1943, vivaient non loin de là. Les membres de ces deux familles avaient la nationalité turque, ce qui leur permis une certaine protection. Ils étaient toutefois à la merci du bon vouloir des employés municipaux et de la gendarmerie. Au début de l’année 1944, des gendarmes français vinrent au village : ils comptaient arrêter Isidore Silberstein, ainsi qu’Albino Sarfaty et son frère Samy, pour les envoyer dans un camp de travail obligatoire en Allemagne. Rose Cahours fut avertie des arrestations prévues par sa fille Fernande, qui était la secrétaire de mairie. Elle cacha les trois hommes dans le grenier couvert de paille de sa porcherie. Chaque fois qu’elle allait nourrir les cochons, elle apportait à manger aux trois Juifs, qui restèrent cachés là pendant six semaines avant de partir chacun de son côté vers des refuges plus sûrs. Rose courait de grands risques en cette période où perquisitions, arrestations et dénonciations faisaient partie de la vie quotidienne, mais elle les brava, simplement par raisons humanitaires.

Le 4 août 1996, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Rose Cahours le titre de Juste parmi les Nations.

 

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