Les Justes
Gabrielle (Faure) Genevey
Année de nomination : 1996Date de naissance : 01/12/1911
Date de décès : 09/12/2010
Profession : Employée à la préfecture
Louis Genevey
Année de nomination : 1996Date de naissance : 25/04/1909
Date de décès : 13/10/1981
Profession : Officier de carrière
Département : Isère
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Gabrielle Genevey était employée à la préfecture de Grenoble; son mari Louis était officier de carrière. En 1941, elle fit la connaissance. des Gros, un couple qui avait quitté Paris en 1940 pour s’installer à Grenoble. Les deux familles se lièrent d’amitié. En septembre 1943 les Allemands firent leur entrée dans Grenoble. Le hasard voulut que les Gros, avec leur petite fille, Renée Claire, alors âgée d’un an et demi, soient en visite chez des amis habitant hors de la ville. Ils étaient donc absents lorsque la Gestapo se présenta à leur domicile. Mais de toute évidence il leur fallait quitter la ville sans délai. Gabrielle Genevey leur fournit de faux papiers. Seulement le couple, qui attendait un nouveau bébé, ne savait pas où aller, était complètement désemparé. Gabrielle leur proposa de lui laisser la petite Renée Claire. Elle s’occupa de l’enfant avec chaleur et dévouement. Par ailleurs, du fait de ses fonctions à la préfecture elle était informée lorsque des rafles de Juifs étaient prévues dans la ville et s’efforçait d’en avertir les victimes. Elle procura de faux papiers et des cartes d’alimentation aux parents de Madame Gros, ainsi qu’à la famille Kerner et leur fils Sylvain, et mit à leur disposition un appartement que possédait un cousin à Romans, dans la Drôme. De plus, elle prit les dispositions nécessaires pour qu’on leur porte chaque semaine des provisions, afin qu’ils n’aient pas à sortir de leur abri. Les Genevey réussirent à faire libéré deux cousins des Gros qui avaient été arrêtés par des miliciens français alors qu’ils tentaient de passer clandestinement en Suisse et étaient emprisonnés à Annecy. Louis Genevey se précipita à la prison et, grâce à l’intervention du Secrétaire général de la préfecture de Haute-Savoie, obtint leur libération. Après la guerre, les deux familles restèrent très liées de nombreuses années durant.
Le 14 juillet 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Gabrielle et Louis Genevey le titre de Juste parmi les Nations.