Dossier n°7239 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Robert Tiennot

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Odette (Laporte) Tiennot

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 17/12/1910
Date de décès : //
Profession : mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Auch (32810)
    Département : Gers
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Odette Tiennot

    Odette Tiennot vivait à Auch (Gers). Un jour, en 1943, elle rencontra dans la rue Marcel Gies, un Juif dont elle avait fait la connaissance en 1940 alors qu’il était interné dans le camp de prisonniers de guerre de Nogaro, non loin d’Auch. Marcel lui dit combien il était inquiet pour son père Henri qui habitait Marseille, car les Allemands y multipliaient les rafles de Juifs. Généreusement, elle offrit l’hospitalité au père du jeune homme. Marcel eut beau souligner les risques de dénonciation dans une petite ville comme Auch où tout le monde se connaissait, elle ne changea pas d’avis. Robert Tiennot, son mari, commença par s’opposer à une décision qui mettait en danger leurs trois enfants, d’autant que leur appartement se trouvait en face du quartier-général de la Gestapo. Devant l’insistance de sa femme, il finit par céder et accueillit le fugitif. Henri Gies était démuni de tout et n’avait pas même de carte d’alimentation. Dans son témoignage après la guerre Marcel rapporte que son père avait été profondément ému par la générosité des Tiennot, qui partageaient avec lui leurs modestes rations. Un jour, la Gestapo arrêta un voisin habitant le même immeuble et vint enquêter chez les Tiennot, alors qu’Odette, enceinte de huit mois, était seule à la maison, où cependant Henri Gies était blotti dans sa cachette. Malgré un interrogatoire sévère, elle ne parla pas. Mais le choc fut tel, qu’elle perdit l’enfant qu’elle portait. Dans son témoignage après la guerre, elle rend la Gestapo responsable de cette tragédie. Henri Gies vécut chez les Tiennot jusqu’à la Libération.

    Le 27 août 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Odette Tiennot et à son mari Robert, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - Sud ouest du 18/07/1998Article de presse – Sud ouest du 18/07/1998
    Article de presse - La dépêche du midi du 17/07/1998Article de presse – La dépêche du midi du 17/07/1998
    Article de presse - Sud ouest du 15/07/1998Article de presse – Sud ouest du 15/07/1998

    Les médias externes :