Dossier n°7277 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Pierre Genevey

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 12/08/1902
Date de décés : //
Profession : Lieutenant colonel dans l’artillerie

Yvonne Genevey Matton

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 21/10/1898
Date de décés : 04/04/1948
Profession : Sans profession

Localisation Ville : Grasse (6130)
Département : Alpes-Maritimes
RĂ©gion : Provence-Alpes-CĂ´te d’Azur

L'histoire

La famille Genevey Ă©tait une famille d’officiers de carrière. Le père d’Yvonne Ă©tait le gĂ©nĂ©ral Matton; son mari Ă©tait lieutenant-colonel dans l’artillerie. Le couple avait cinq enfants. Atteinte de tuberculose, la jeune femme se vit incapable de prendre soin des plus jeunes. Pierre Genevey Ă©tait en poste Ă  Tarbes, dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, lorsque le couple fit la connaissance de Marie Redlus, une juive de vingt-deux ans qui Ă©tait l’assistante de leur dentiste, le Dr. Mousis. En novembre 1942, lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France, la situation des Juifs s’aggrava et le rythme des dĂ©portations s’accĂ©lĂ©ra. Inquiet pour son assistante, le dentiste chercha une solution. Au dĂ©but de 1943, en raison de l’Ă©tat de santĂ© d’Yvonne Genevey, le couple dĂ©cida de s’installer chez le gĂ©nĂ©ral Matton. Ce dernier habitait Ă  Grasse, dans la zone sous contrĂ´le italien. Le dentiste leur suggĂ©ra d’emmener Marie, qui pourrait ainsi prendre soin des enfants et serait en sĂ©curitĂ©. Les Genevey donnèrent leur accord et se dĂ©clarèrent prĂŞts Ă  engager comme jardinier Joseph Beigheldrut, le fiancĂ© de Marie. Celui-ci prĂ©fĂ©ra nĂ©anmoins prendre la fuite et gagner l’Espagne. Marie Redlus s’installa en compagnie des deux enfants dont elle avait la charge, Georges et Bernard, dans un appartement situĂ© au fond de la rĂ©sidence du gĂ©nĂ©ral. Ce dernier amĂ©nagea une cachette Ă  son intention : une pièce pourvue d’une seule porte que l’on pouvait dissimuler par un placard. Les enfants avaient reçu pour consigne de s’Ă©crier « oĂą est le ballon? » sitĂ´t qu’un Ă©tranger s’approchait de la maison. En hĂ©bergeant une juive, cette famille catholique courait de graves dangers, surtout après que les Allemands eurent occupĂ© Grasse. Pierre et Yvonne Genevey ne reculèrent pourtant pas, se laissant guider par leurs sentiments humanitaires.

Le 4 septembre 1996, l’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă  Pierre et Yvonne Genevey le titre de Juste parmi les Nations.

 

Pierre Genevey avec son enfant

Yvonne Genevey avec son enfant

Yvonne Genevey avec son enfant et Marie Redlus la personne sauvée

Documents annexes

Invitation cérémonie Invitation cérémonie
29 septembre 2018 15:19:18

Articles annexes

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