Les Justes
Année de nomination : 2011Adrien Bras
Année de nomination : 2011Date de naissance : //
Date de décès : 14/01/1955
Profession : Employé à la société du gaz
Marie-Louise (Bonin) Bras
Année de nomination : 2011Date de naissance : //
Date de décès : 18/02/1987
Profession : Nourrice , mère de 2 enfants
Département : Val-d’Oise
Région : Île-de-France
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Albert OLER est né à Paris en octobre 1934 de parents juifs polonais arrivés en France dans les années trente. Son père, Israël OLER, arrêté en mai 1941 par la police vichyste, fut incarcéré au camp de Beaune la Rolande. Il se souvient de la visite qu’il lui rendit avec sa mère, le 27 juin 1942, alors que quelques jours plus tard le malheureux allait partir pour Auschwitz où il mourut deux mois plus tard. .
A cette époque, Marie-Louise et Adrien BRAS, vivaient à Argenteuil avec leurs deux grands enfants Yolande et Lucien. Modestes et discrets, ils habitaient la Cité d’Orgemont, un des premiers ensembles de logements sociaux dont Adrien, employé dans une société de distribution de gaz, avait bénéficié. Il régnait dans ce quartier ouvrier où de nombreuses femmes au foyer, prenaient des enfants en nourrice, une ambiance de solidarité à laquelle la Croix Rouge locale et l’UGIF avaient fait appel au lendemain de la rafle du Vel d’Hiv, pour héberger des enfants juifs .Plusieurs d’entre eux se souviennent de la rue d’Epinay où ils jouaient avec leurs petits compagnons de détresse.
Albert OLER faisait partie de la bande. Il avait 7 ans lorsqu’il fut confié à la famille BRAS, par les œuvres caritatives. Il n’en reste pour preuve qu’un dossier scolaire, attestant qu’il est entré à l’école du quartier le 26 octobre 1942, car par mesure de sécurité les responsables de la Croix Rouge, à la veille d’une rafle, avaient détruit tous les documents compromettants. .
Ses souvenirs les plus fidèles datent de son séjour dans sa famille d’accueil qui l’entoura de chaleur d’amour et de tendresse jusqu’à son départ en 1948 pour les Etats-Unis où l’attendaient des membres de sa famille. Il fit sa vie auprès d’eux, devint médecin et vit aujourd’hui en Floride Malgré l’éloignement, il n’a jamais perdu le contact avec ses sauveurs et aujourd’hui encore, malgré la disparition de Marie-Louise et d’Adrien, il ne manque jamais une occasion de manifester son attachement et son affection à leurs enfants..
Dans le témoignage qu’Albert a adressé à Yad Vashem pour demander l’attribution de la Médaille des Justes à ceux qu’il appelait affectueusement « Tata et Tonton », il a écrit :
« Je me souviens du jour, où les allemands sont venus perquisitionner la maison. Tata avait placé mon étoile dans une petite boîte rangée dans un tiroir du vaisselier qu’un soldat s’apprêtait à inspecter lorsqu’il découvrit…. un livre coquin ! Il appela aussitôt ses collègues pour leur faire partager une lecture que les pillards trouvèrent si passionnante qu’ils repartirent en oubliant d’achever leurs recherches. Nous l’avions tous échappée belle ! C’est certes en partie à ce hasard providentiel que nous le devons mais quant à moi, c’est avant tout aux qualités de cœur et au courage de cette femme et de cet homme qui risquèrent au péril de leurs propres vies de résister à l’injustice et à la barbarie nazie en s’engageant dans la Résistance, en fabricant des faux papiers et en cachant un enfant juif, que je suis de ce monde. »
Le 23 Février 2012, Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Adrien Bras et son épouse Marie-Louise.
Documents annexes
Discours du représentant de l'ambassade d'Israël 15 juillet 2013 16:41:56 | |
Invitation cérémonie Bras 15 juillet 2013 16:41:20 | |
Discours de Philippe Doucet Député-Maire d’Argenteuil, président de l’Agglomération Argenteuil-Bezons 13 juillet 2013 13:50:02 |