Dossier n°7401 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

François Lafaye

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermier

Marie Lafaye

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : fermière
    Localisation Ville : Limoges (87000)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    François et Marie Lafaye habitaient Chareilles, un village situé près de Limoges (Haute-Vienne). La famille Weinberg, des Juifs d’Epinal, était venue se réfugier à Limoges. En 1942, M. Weinberg perdit sa femme et une de ses filles et se retrouva seul pour s’occuper de ses deux fils et de la fille qui lui restaient. Lorsque les Allemands pénétrèrent en zone sud, la situation des Juifs devint très périlleuse. Un voisin proposa d’héberger le petit Chaïm (Charles) Weinberg, qui avait neuf ans ainsi que sa soeur Monique, qui en avait onze. Plus tard, le jeune garçon fut recueilli par François et Marie Lafaye. Irène, la fille aînée du couple, habitait encore leur maison avec son mari Jacques Canard – un résistant – et leurs deux filles. Grands-parents, enfants et petits-enfants traitèrent le petit Chaïm comme un membre de la famille. La maison des Lafaye était proche d’une route nationale empruntée régulièrement par des convois militaires. Aussi la famille devait-elle se cacher de temps à autre, d’autant que les activités de résistance de Jacques les mettaient tous en danger. Une dénonciation était toujours possible. Après la guerre, Chaïm évoqua les longues randonnées effectuées avec les Lafaye et l’arrivée chez des amis qui les cachaient jusqu’à ce que le danger soit passé. Par la suite, des membres de l’OSE transférèrent l’enfant dans une autre famille de la région. Il passa ensuite de famille en famille jusqu’à la Libération. Il resta cependant en contact avec Jacques Canard et sa femme Irène, même après son installation Israël. Malgré les douloureux souvenirs de l’Occupation, il n’oublia jamais « le courage des Lafaye, qui n’avaient agi que pour des raisons humanitaires et par patriotisme. »

    Le 4 décembre 1996, Yad Vashem a décerné à François et Marie Lafaye le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article