Dossier n°7415 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Hélène Brieff

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 07/02/1899
Date de décès : 03/11/1977
Profession : Nourrice
    Localisation Ville : Voutezac (19130)
    Département : Corrèze
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    A la naissance de leur fils premier né, Antoine, en 1938, les Lang engagèrent Hélène Brieff comme bonne d’enfants. Cette protestante pratiquante s’attacha à la famille. Lorsque les Allemands occupèrent Paris, où habitaient les Lang, ces derniers prirent la fuite. Accompagnés de la jeune femme, ils se réfugièrent à Morestel, dans l’Isère. C’est là que naquit leur second enfant, une fille, Béatrice. Mais, en 1943 les Allemands occupèrent aussi l’Isère. Pour éloigner les petits du danger, les Lang décidèrent de s’en séparer et de les confier à Hélène. Elle partit avec eux chez sa mère, madame Duval, qui habitait La Saillant, en Corrèze. Malgré le risque qu’elle courait en cachant des enfants juifs, Helène s’occupa d’Antoine et de Béatrice jusqu’à la Libération comme s’ils étaient ses propres enfants. Après la guerre, les Lang revinrent et la famille fut réunie. Hélène Brieff resta avec elle et s’occupa des deux enfants qui naquirent plus tard. Les liens qui l’unissaient à la famille ne cessèrent de se renforcer et quand Madame Lang mourut en 1953, Hélène devint la mère adoptive des plus petits. Elle se montra toujours respectueuse de la religion des Lang et ne chercha jamais à influencer les enfants. Ceux-ci avaient pour elle une grande affection et, Hélène finit ses jours au foyer d’Antoine Lang à Strasbourg.

    Le 9 décembre 1996, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Hélène Lucie Brieff le titre de Juste parmi les Nations.

     

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