Dossier n°7420 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie Massonnat

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Montcel (73100)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Soeur Marie MASSONNAT

    Marie Massonnat, une veuve qui élevait seule ses trois enfants, avait une ferme au Montcel (Savoie). En 1941 elle recueillit Berthe Elzon, neuf ans, que ses parents, des Juifs parisiens, avaient décidé de mettre à l’abri hors de la capitale. Pour plus de sûreté, ils l’avaient équipée d’un certificat de baptême de complaisance, délivré par le curé de la paroisse proche de leur domicile, mais Marie Massonnat était au courant de la véritable identité de l’enfant. Les Elzon payaient une modeste pension pour couvrir les frais d’entretien. Berthe fréquenta l’école communale et apprit le catéchisme à l’école du dimanche. Dans son témoignage après la guerre, elle déclare que Mme Massonnat l’a traitée exactement comme ses deux filles. En septembre 1943, les Allemands occupèrent la région et multiplièrent les opérations de chasse aux Juifs et aux maquisards. Plusieurs Juifs réfugiés au Montcel furent arrêtés et déportés. Des soldats allemands et des miliciens français se présentèrent un jour chez Marie Massonnat pour arrêter un certain Marcel Massonnat, réfractaire du STO en Allemagne. Mère d’un garçon de vingt ans qui s’appelait lui aussi Marcel, Marie réussit à convaincre les Allemands qu’il s’agissait d’un homonyme et ils partirent sans fouiller la maison où elle cachait la fillette juive. Après la guerre, Berthe émigra en Israël mais resta en contact avec les Massonnat. Elle vint les voir en France chaque année et Marcel Massonnat de son côté, lui rendit visite à Jérusalem.

    Le 13 mars 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Massonnat le titre de Juste parmi les Nations.