Les Justes
Louise (Morganti) Osterberger
Année de nomination : 1997Date de naissance : 03/03/1890
Date de décès : 15/06/1971
Profession : employée de maison
Département : Côte-d’Or
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Louise Osterberger naquit en 1890 à Munster, en Alsace, province qui était alors annexée par l’Allemagne. Elle parlait donc couramment l’allemand. Pendant l’Occupation, elle vivait à Laignes (Côte d’Or) avec trois de ses six enfants. La population locale et les autorités d’Occupation avaient souvent recours à ses services d’interprète. Faisant preuve d’un grand courage et de beaucoup d’éloquence, elle réussit plus d’une fois à persuader les Allemands de renoncer à des représailles ou des châtiments collectifs. Dans le courant du printemps 1943, sa fille Suzanne, qui travaillait chez le docteur Bourgeois à Paris, lui amena une fillette juive de cinq ans, Jacqueline Schochat. Le père de l’enfant avait été arrêté en 1941 et avait fait partie du premier convoi de déportés vers l’est. Sa mère, qui connaissait bien les Bourgeois, leur avait demandé de recueillir l’enfant, ce qu’ils avaient accepté. Cependant, pour assurer sa sécurité, ils préférèrent l’envoyer à la campagne. C’est ainsi qu’elle arriva chez Louise Osterberger, qui s’en occupa avec dévouement et la choya comme sa propre fille. Après la Libération, Jacqueline retrouva sa maman. Un fils de Louise combattait dans le maquis. Elle lui envoyait des colis de ravitaillement ainsi qu’à ses camarades de la Résistance. Elle servit aussi d’agent de renseignement à la Résistance.
Le 6 janvier 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Louise Osterberger le titre de Juste parmi les Nations.