Dossier n°7444 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louise (Morganti) Osterberger

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 22/02/1890
Date de décès : 15/09/1971
Profession : employée de maison
    Localisation Ville : Laignes (21330)
    Département :
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    L'histoire

    Louise Osterberger est née en 1890 à Munster, en Alsace, province qui est alors annexée par l’Allemagne. Elle parle donc couramment l’allemand. Pendant l’Occupation, elle vit à Laignes (Côte d’Or) avec trois de ses huit enfants. La population locale et les autorités d’Occupation ont souvent recours à ses services d’interprète. Faisant preuve d’un grand courage et de beaucoup d’éloquence, elle réussit plus d’une fois à persuader les Allemands à renoncer à des représailles ou des châtiments collectifs. Dans le courant du printemps 1943, sa fille Suzanne, qui travaille chez le docteur Bourgeois à Paris, lui amène une fillette juive de cinq ans, Jacqueline Schochat. Son père Guilel Schochat, né en Lituanie, réfugié en France, est arrêté à la suite des lois anti-juives contre les étrangers en 1941. Il fait partie du premier convoi de déportés vers l’Est.   Son épouse, qui connaissait bien les Bourgeois, leur demande de recueillir la petite Jacqueline chez eux dans le XIVème arrondissement de Paris. Mais la situation des juifs devient de plus en plus précaire et dangereuse pour ces derniers et ceux qui les aident alors Madame Bourgeois demande à son employée de maison, Suzanne Osterberger d’emmener Jacqueline dans sa famille à Laignes non loin de Dijon. Louise Osterberger, la mère de Suzanne est une grande résistance qui n’hésite pas à héberger cette petite fille, et va la choyer comme sa propre fille. C’est ainsi qu’elle arrive chez Louise Osterberger, qui s’en occupe avec dévouement et amour de 1943 jusqu’à la fin de la guerre. Après la Libération, Jacqueline retrouve sa maman qui elle était cachée à Saint-Dizier dans la Loire où pour subvenir à ses besoins, était serveuse dans un café sous un faux nom. Louise Osterberger a obtenu la médaille de la résistance.

    Le 6 janvier 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Louise Osterberger, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Louise OSTERBERGER




    Mis à jour il y a 3 semaines.