Dossier n°7445 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Charles Passeman

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 12/02/1896
Date de décès : 31/05/1967
Profession : Commerçant en mercerie

Gabrielle (Soubies) Passeman

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 09/07/1895
Date de décès : 30/09/1971
Profession : Commerçante en mercerie
    Localisation Ville : Valence-d’Agen (82400)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Charles Passeman, qui avait une mercerie à Valence d’Agen (Tarn) y vivait avec sa femme Gabrielle et leurs trois enfants. En juin 1943 il fut contacté par un réfugié juif du nom de Galicki qui s’était enfui de Paris avec sa famille et cherchait asile dans la localité voisine de Golfech. C’est le curé du village qui lui avait dit de s’adresser à Charles, qu’il avait qualifié de « saint » bien que résolument laïc et militant au parti radical-socialiste. Il ne fut pas déçu. Charles et Gabrielle acceptèrent d’héberger les enfants, Jean-Jacques et Patrick Golicki. Bientôt les deux garçons les appelèrent affectueusement « Pépé » et « Mémé ». Yolande Passeman, treize ans s’attacha au petit Patrick, de quatre ans plus jeune qu’elle, tandis que son frère Maurice devint inséparable de Jean-Jacques, qui avait onze ans comme lui. Restés à Golfech, les Golicki furent bien reçus par les villageois qui se montrèrent hospitaliers à l’égard des quelques familles juives venues s’y réfugier. Au début de l’été 1944, des troupes allemandes furent stationnées à Valence d’Agen et Charles Passeman lui même dut se cacher jusqu’à ce qu’ils battent en retraite vers le nord. Sauveteurs et sauvés fêtèrent ensemble la Libération. Dans son témoignage après la guerre, Patrick évoque longuement l’affection prodiguée par les Passeman à son frère comme à lui-même. Leur amitié perdura pendant de longues années après la guerre.

    Le 10 février 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Charles et à Gabrielle Passemain, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - La provence du 29/04/1999Article de presse – La Provence du 29/04/1999

    Articles annexes

    Livret « Ils étaient de Justes parmi les Nations »




    Mis à jour il y a 8 mois.