Dossier n°7479 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Georgette (Moulin) Haut

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Henri Haut

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Etienne Moulin

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : 11/09/2004
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75008)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Henri et Georgette Haut

    Pendant l’Occupation, Henri et Georgette Haut, qui vivaient à Paris, donnèrent asile au jeune Lazare Pytkowicz. Toute la famille Pytkowicz – le père, la mère, Lazare, qui avait alors quatorze ans, et sa grande sœur, qui en avait seize- fut arrêtée lors de la grande rafle du 16 juillet 1942 et enfermée au Vel d’Hiv. L’adolescent réussit à s’échapper et se rendit chez Jean Haut, son camarade de classe. Il raconta à Henri et Georgette Haut ce qui était arrivé à ses parents. Georgette l’accueillit à bras ouverts et déclara : « Désormais j’ai un fils en plus ». Mais après avoir vu, peu de temps après, les grandes affiches menaçant des peines les plus lourdes quiconque cacherait des Juifs, Lazare, inquiet pour ses hôtes, se fit admettre dans un centre d’accueil pour adolescents juifs tenu par l’UGIF. Découvrant que la police venait y arrêter des jeunes, il s’échappa et retourna chez les Haut. A la fin de l’année 1942, Etienne Moulin (q.v), le frère de Georgette, qui habitait Alger, vint rendre visite à sa sœur. Il fut décidé que Lazare repartirait avec lui car il serait plus en sécurité en Algérie. Les deux voyageurs furent arrêtés lors de leur passage à Lyon. Le jeune juif réussit à s’échapper, fut repris mais s’enfuit une nouvelle fois et revint chez les Haut en juillet 1944. Cette fois, il demeura chez eux jusqu’à la Libération. Lazare resta lié de longues années durant avec ses sauveteurs.

    Le 13 mars 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Henri et Georgette Haut le titre de Juste parmi les Nations. 

    Etienne Moulin

    Etienne Moulin, jeune homme d’affaires établi à Alger, vint voir sa sœur Georgette Haut (q.v.) à Paris en décembre 1942. La jeune femme et son mari hébergeaient un adolescent juif de 14 ans, Lazare Pytkowicz, qui, arrêté avec ses parents et sa sœur lors de la grande rafle du 16 juillet 1942 puis interné avec eux au Vel d’Hiv, avait réussi à s’en échapper. Les trois adultes décidèrent que le fugitif serait plus en sécurité à Alger avec Etienne Moulin. En partant, Etienne Moulin, qui faisait de la Résistance, fit un détour par Lyon pour y rencontrer d’autres résistants. Il fut arrêté et déporté à Buchenwald. Resté seul, Lazare effectua plusieurs missions pour la Résistance, faisant office de courrier. Il fut capturé lui aussi par les agents de Klaus Barbie et jeté en prison. Il réussit à s’enfuir, fut repris, s’évada de nouveau et retourna chez les Haut, à Paris, où il arriva en juillet 1944. Il y demeura jusqu’à la Libération. Etienne survécut à Buchenwald et rentra en France après la guerre. Lazare et lui avaient noué une profonde amitié. Etienne Moulin devint Président Directeur Général des Etablissements Monoprix, et Lazare Pitkowicz reçut un emploi dans cette entreprise.

    Le 13 mars 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Etienne Moulin le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - Le figaro du 29/09/2004Article de presse – Le figaro du 29/09/2004