Dossier n°7613 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Berthe (Besson) Doré

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 30/11/1894
Date de décès : //
Profession : Femme de ménage, mère de 4 enfants
    Localisation Ville : Pezou (41100)
    Département : Loir-et-Cher
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Berthe Doré, qui était veuve, vivait au hameau de Fontaine près Pezou (Loir-et-Cher) et élevait ses quatre enfants dans sa modeste maison qui ne comptait que deux pièces et une cuisine. Elle faisait des ménages; trois de ses fils, âgés de 13 à 16 ans, travaillaient dans des fermes voisines ou en usine. En 1942 une vieille dame du village prit en pension deux enfants juifs, Annette Chutstka et sa soeur Thérèse, trois ans, dont le père, interné au camp de Drancy, y était mort de dysenterie en novembre 1941. Les fillettes et leur mère avaient été prises en charge par l’organisation juive « Comité Amelot » qui avait placé les petites à Pezou. Toutefois, à la nouvelle de la grande rafle de Juifs à Paris le 16 juillet 1942, la vieille paysanne déclara aux enfants qu’elle ne voulait plus les garder. Dans son témoignage après la guerre, Annette écrit : « Nous ne savions pas où aller. Et puis Mme Doré est venue, nous a prises dans ses bras et nous a emmenées chez elle, disant : « J’ai quatre enfants, j’en aurai deux de plus. » Les quatre jeunes Doré accueillirent chaleureusement les deux fillettes, partageant avec elles le peu qu’ils avaient. En 1944 le maire de Pezou donna ordre à l’assistante sociale de l’organisation juive de retirer tous les enfants juifs cachés dans son village, lui laissant entendre qu’il ne leur délivrerait plus de cartes d’alimentation. Mais Berthe Doré, malgré ses moyens modestes, continua à s’occuper d’Annette et de Thérèse jusqu’à la Libération. Après la guerre, les deux sœurs gardèrent le contact avec les enfants de celle qui les avait sauvées.

    Le 26 mai 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Berthe Doré, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - Les enfants de la rue AmelotArticle de presse – Les enfants de la rue Amelot
    Article de presse - La république du CentreArticle de presse – La république du Centre
    Article de presse - La république du CentreArticle de presse – La république du Centre
    Article de presse Article de presse
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