Les Justes
Amélie Perret
Année de nomination : 1997Date de naissance : 13/10/1906
Date de décès : 25/09/1992
Profession : Secrétaire bilingue
Georges Perret
Année de nomination : 1997Date de naissance : 15/09/1899
Date de décès : 21/02/1948
Profession : Directeur commercial d’une société anglaise
Département : Val-de-Marne
Région : Ile-de-France
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Georges Perret s’était engagé à l’âge de 17 ans durant la guerre 1914-1918. Il y fut gravement blessé et reçut Médaille Militaire et Croix de Guerre. Ces blessures empêchèrent sa mobilisation en 1939-1940. Pendant l’Occupation, il montra immédiatement le refus de l’occupant et de la collaboration. Il entra dans les Forces Françaises de l’Intérieur. Homme d’affaires, il vivait dans sa villa de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) avec sa femme Amélie et leurs trois enfants.
La famille Dreksler habite à Paris. Le 14 mai 1941, Arja Dreksler est convoqué par le « Billet vert » et immédiatement interné au camp de Beaune la Rolande, d’où il est déporté le 28 juin 1942 par le convoi N° 5 pour Auschwitz.
Sa femme Anna Dreksler, secrétaire de Monsieur Perret jusqu’en 1939, est arrêtée avec des proches et internée à Drancy. Georges Perret tente de la faire sortir, hélas en vain ! Anna Dreksler est déportée par le convoi N° 55 le 23 juin 1943. Malgré le danger couru, il décide alors d’accueillir Maurice Dreksler, le fils d’Arja et Anna, âgé de 10 ans. Maurice vit à Saint-Maur des Fossés chez les Perret à partir de juillet 1943 jusqu’à la Libération. Malgré l’absence de ses parents, il y est heureux, persuadé qu’ils reviendront après la guerre. Georges Perret et sa femme Amélie s’occupent de Maurice Dreksler avec chaleur et dévouement, comme s’il était leur propre enfant. En septembre 1945, il lui faut bien accepter la cruelle réalité. Ses parents ne reviendront pas. Maurice est recueilli par une sœur de sa mère et son mari. Il continue cependant, pendant bien des années, à considérer les Perret comme ses parents d’adoption. Georges Perret décède en 1948, mais le contact est maintenu avec Amélie Perret qu’il voit périodiquement jusqu’en 1992, année de son décès. La relation a continué avec les enfants Perret.
Quelques années avant sa mort, Amélie Perret remet à Maurice Dreksler un document qu’elle garde précieusement : une lettre que leur a adressée Anna Dreksler le 21 juin 1943, deux jours avant son départ de Drancy, qu’elle savait certain. Elle dit notamment à Monsieur Perret : « Avant de partir, je veux vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi et Maurice. Peut-être aurai-je la chance de vous le dire verbalement. Excusez-moi de vous avoir causé tant d’ennuis. Je remercie vivement Madame Perret de toutes ses gentillesses envers mon fils et de tout cœur j’espère que vous ne passerez pas les moments que je vis en ce moment. Au revoir Chers Monsieur et Madame Perret, je vous prie de croire à ma reconnaissance éternelle ».
Le 27 mai 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Georges Perret et à son épouse Madame Amélie Perret, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
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