Dossier n°7659 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Fernand Court

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 01/12/1907
Date de décés : 15/07/1987
Profession : EmployĂ© de la Compagnie d’Ă©lectricitĂ©

Hélène Court Bayle

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 26/02/1910
Date de décés : 12/08/1963
Profession : mère de 3 enfants

Localisation Ville : Mazet-Saint-Voy (43520)
Département : Haute-Loire
Région : Auvergne-Rhône-Alpes

L'histoire

Fernand Court employĂ© de l’EDF Ă  Mazet sur Voy, non loin du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), occupait avec sa femme HĂ©lène et leurs trois enfants une maison spacieuse mais isolĂ©e et sans confort – il n’y avait pas l’eau courante – dans la forĂŞt de Vacheresses. Vers la fin de l’annĂ©e 1943, les Teicher, une famille juive de Strasbourg rĂ©fugiĂ©e Ă  Roanne (Loire) mais Ă  la recherche d ‘une cachette sĂ»re, fit appel Ă  eux. Protestants pratiquants, Fernand et HĂ©lène rĂ©pondirent que c’Ă©tait pour eux un devoir et un honneur que de protĂ©ger le peuple de la Bible. Ils mirent une chambre Ă  la disposition de Hechel et StĂ©fanie Teicher et une autre Ă  celles des deux filles adultes, Mollie et Claire, ne demandant qu’un loyer modique. Les fugitifs se sentirent rapidement Ă  l’aise, grâce Ă  la gentillesse de leurs hĂ´tes. Fernand Court avait creusĂ© un grand trou dans la cour pour y enterrer les documents et objets qui auraient pu trahir la vĂ©ritable identitĂ© de ses « locataires »; il expliqua Ă  ces derniers que faire en cas d’alerte et oĂą se rĂ©fugier dans la forĂŞt voisine. Le bureau oĂą il travaillait se trouvait au centre du village et Fernand Ă©tait informĂ© des incursions des gendarmes et des Allemands dans la rĂ©gion. Par chance, les patrouilles ne se prĂ©sentèrent qu’une seule fois chez lui et il avait eu le temps de prĂ©venir les Teicher d’aller se cacher dans la forĂŞt. A la LibĂ©ration, la famille Ă©migra en IsraĂ«l. Mollie et Claire restèrent en contact pendant de longues annĂ©es avec la fille des Court.

Le 18 juin 1998, l’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă  Fernand et HĂ©lène Court le titre de Juste parmi les Nations.

Le témoignage

En 1939, le Dr Moïse Grupper, son épouse Claire, les parents de celle-ci et une tante, quittent Strasbourg pour se réfugier à Roanne. Une petite fille naît alors. Lorsque la situation se dégrade encore, au début de 1943, il est décidé de se cacher et de se scinder.

La petite fille est confiĂ©e Ă  une famille, le père reste Ă  Roanne, Claire, ses parents et sa tante, grâce Ă  l’aide du service social de la rĂ©sistance, vont en Haute Loire, dans le village de Mazet Saint Voy.

Là, ils sont accueillis par Fernand et Hélène COURT, qui leur cèdent deux chambres de leur maison sans aucune rétribution financière.

De plus, par son travail (encaisseur Ă  l’EDF), il parcourt la rĂ©gion et entre dans tous les bureaux et institutions. Dès qu’il a connaissance d’une opĂ©ration menĂ©e par les Allemands, il s’empresse de mettre ses hĂ´tes Ă  l’abri.

La famille GRUPPER reste plus d’un an chez les COURT.

1944, Fernand et Hélène Court et leurs 4 fils

La maison du sauvetage

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