Dossier n°7821 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1997

Suzanne Fournery

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 12/11/1907
Date de décés : 29/01/1991
Profession : Professeur de Mathématique

Localisation Ville : Paris (75000)
Département : Paris
Région : Île-de-France

Lieu de mémoire

L'histoire

Suzanne Fournery
Suzanne Fournery Ă©tait professeur de mathĂ©matiques au LycĂ©e Victor Duruy Ă  Paris. Son père Georges Fournery, aveugle grand mutilĂ© de la guerre 14-18, Ă©tait professeur au LycĂ©e Louis le Grand. Tous deux faisaient de la RĂ©sistance. En avril 1943, Suzanne Fournery se porta volontaire pour aider Ă  cacher deux enfants juifs, RenĂ©e Buch, onze ans, et sa soeur Claudine, trois ans, dont le père, arrĂŞtĂ© en 1942, avait Ă©tĂ© dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz oĂą il pĂ©rit. En avril 1943, alors que les fillettes se trouvaient chez leur nourrice, leur mère et leur soeur Lucienne furent tuĂ©es dans leur appartement Ă  Boulogne lors du bombardement du pont de Sèvres. Selon la loi, les deux orphelines auraient dĂ» ĂŞtre remises Ă  l’Assistance publique. Suzanne, qui savait qu’une telle solution entraĂ®nerait probablement l’arrestation et la dĂ©portation des deux soeurs parce qu’elles Ă©taient juives, alla les chercher en hâte et les conduisit dans un home du Chesnay, après avoir rĂ©ussi Ă  convaincre le maire d’assumer les frais de leur entretien. Le 25 mars 1944, la Gestapo arrĂŞta Suzanne Fournery. DĂ©portĂ©e Ă  Ravensbruck, elle y fut affectĂ©e Ă  l’impitoyable travail dans les mines de sel. EpuisĂ©e, Ă  bout de forces, elle fut sauvĂ©e au dernier moment par une mission de la Croix-Rouge suĂ©doise qui la fit hospitaliser Ă  Stockholm. Bien soignĂ©e, elle eut la chance de se rĂ©tablir et de pouvoir rentrer en France oĂą elle retrouva son poste. Plus tard elle fut dĂ©corĂ©e de la Croix de Guerre; sa citation mentionna son action de sauvetage d’enfants Juifs pendant l’Occupation.

Le 5 novembre 1997, l’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă  Suzanne Fournery le titre de Juste parmi les Nations. 

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