Dossier n°7837 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1997

Bernadette

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Mère supérieure du Couvent Saint Joseph

Emilie Kamper

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Religieuse au couvent Saint-Joseph
    Localisation Ville : Bergerac (24100)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Sœur Placide et Sœur Bernadette, Bergerac source photo : Coll. F. Verdeau crédit photo : D.R
    Soeur Placide (Emilie Kamper) était religieuse au couvent Saint Joseph à Bergerac (Dordogne). En 1942 cet établissement admit plusieurs enfants juifs dans son internat. L’un d’eux était Gilbert Urwicz, quatre ans, petit parisien dont le père était prisonnier de guerre en Allemagne et dont le grand-père avait été arrêté. Sa mère, arrêtée elle aussi, avait été relâchée, en vertu d’une ordonnance – révoquée par la suite – stipulant que les épouses et enfants de prisonniers ne devaient pas être inquiétés. Dès sa remise en liberté elle se mit en quête d’un passeur pour conduire son petit garçon auprès de sa soeur, qui, au début de l’Occupation, s’était enfuie de Paris pour se réfugier à Bergerac. Cette dernière s’adressa à Soeur Placide, qui admit l’enfant au couvent. Gilbert ne revit jamais sa mère, arrêtée à nouveau et, cette fois, déportée. Il quitta Bergerac à la Libération, et n’en garda aucun souvenir. Ce n’est qu’en 1990, après bien des années de recherche, qu’il retrouva Soeur Placide. Elle se souvenait de lui, et lui donna des photos prises au couvent en 1943, le montrant tout enfant en compagnie de plusieurs religieuses.

    Le 5 novembre 1997, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Emilie Kamper, en religion Soeur Placide, le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    En 1937, Sœur Bernadette, sœur du Christ Roi, reprend à Bergerac l’école Saint-Louis créée par les sœurs Rabais-Bousquet dont le frère, prêtre était professeur au petit séminaire de Bergerac. L’établissement, composé d’une classe unique, se situait rue Saint-Louis.

    Sœur Bernadette donne à l’école le nom de Guy de Fontgalland en souvenir du fils d’un ami du père fondateur. Ce garçon, décédé à la fleur de l’âge, nourrissait une foi profonde.
    En 1940, Sœur Placide arrive à l’école, qui accueille alors 40 élèves.

    Sœur Bernadette, mère supérieure du Couvent Saint-Joseph de Bergerac, et Émilie Kamper (Sœur Placide) acceptèrent de recevoir des enfants juifs dans l’internat du couvent bien avant les rafles de l’été 1942.

    En 1942, cet établissement admet plusieurs enfants juifs dans son internat. L’un d’eux, Gilbert Urwicz, quatre ans, arrive de Paris. Son père est prisonnier de guerre en Allemagne et son grand-père a été arrêté. Sa mère, arrêtée elle aussi, est relâchée en vertu d’une ordonnance, révoquée par la suite, stipulant que les épouses et enfants de prisonniers ne devaient pas être inquiétés.
    Dès sa remise en liberté, elle se met en quête d’un passeur pour conduire son petit garçon auprès de sa sœur qui, au début de l’Occupation, s’est enfuie de Paris pour se réfugier à Bergerac. Cette dernière s’adresse à Sœur Placide, qui admet l’enfant au couvent.
    Gilbert ne revit jamais sa mère, arrêtée à nouveau déportée.
    Il quitta Bergerac à la Libération et n’en garda aucun souvenir.

    Sœur Bernadette quittera la direction de l’établissement devenu l’école Fénelon-Guy en 1982 et désormais installé dans l’enceinte de Fénelon.
    Sœur Placide* prendra sa retraite en 1986.

    Ce n’est qu’en 1990, après bien des années de recherches, qu’il retrouva sœur Placide. Elle se souvenait de lui et lui donna des photos prises au couvent en 1943, le montrant en compagnie de plusieurs religieuses.

    Documents annexes

    Article de presse du 07/09/2000Article de presse du 07/09/2000
    13 avril 2018 17:46:27

    Articles annexes

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