Dossier n°7839 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Francine Allenait

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 24/07/1891
Date de décès : 04/01/1973
Profession : Religieuse, mère supérieure du couvent
    Localisation Ville : Thizy (69240)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Francine Allenait (Mère Sainte Lucie), religieuse de l’ordre de Saint Charles, est la Mère supérieure du couvent de Sainte Jeanne d’Arc dans le Rhône. En mai 1943, elle donne asile à deux jeunes Juives, Lucienne Gantsel, dix ans, et sa cousine de six ans, Lucienne Lasman. L’ensemble des religieuses connait l’identité des deux petites filles mais pas les pensionnaires. Elles suivent l’ensemble des officies religieux comme les autres. Selon Lucienne, deux autres jeunes juives avaient aussi trouvé asile dans l’établissement. Elle a entendu une fois sœur Berchmans, responsable de la cuisine, raconter que des gendarmes français étaient venus au couvent, semant la panique parmi les religieuses jusqu’à ce qu’elles aient compris que leur visite n’avait rien à voir avec les petites réfugiées.

    Le 5 novembre 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné  à Francine Allenait, en religion Mère Sainte Lucie, le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Lucienne Kollmann, née Lasman, a été cachée, ainsi que sa cousine Lucienne Gantsel, dans l’institution  » Sainte Jeanne d’Arc », dirigée par des religieuses de l’ordre Saint-Charles à Thizy, situé à 60 kilomètres de Lyon. L’ensemble des religieuses connaissait leur identité juive, mais aucune des élèves n’était au courant. Ces religieuses ont plus tard accueillies deux autres fillettes juives. Lucienne Lasman est restée à l’institution de mai à début juillet 1943, sa cousine de la fin de l’année scolaire 1943 et une partie de l’année 1944. Francine Allenait, en religieuse Mère Ste Lucie, a pris la responsabilité de les accueillir.