Les Justes
Année de nomination : 1997Laure Francken
Année de nomination : 1997Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession :
William Francken
Année de nomination : 1997Date de naissance : 04/01/1889
Date de décés : 03/09/1962
Profession : Médecin
Département : Haute-Savoie
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Cérémonies
L'histoire
NĂ© aux Pays-Bas, Wim Francken avait fait ses Ă©tudes de mĂ©decine en Suisse. Il s’Ă©tablit ensuite avec son Ă©pouse Laure Ă BĂ©gnins, en Suisse, oĂą il ouvrit un cabinet mĂ©dical. Les Francken achetèrent une maison de vacances près de Novel (Haute-Savoie), un village situĂ© Ă près de mille mètres d’altitude. Ils y passaient leurs vacances, y accueillaient parents et amis et notaient toutes leurs activitĂ©s dans le livre d’hĂ´tes de la maison, qu’ils avaient appelĂ©e « Le Clou ». En 1996, des extraits de ce journal furent reproduits dans « William Francken, mĂ©decin de campagne », une biographie rĂ©digĂ©e par Micha Grin. On y lit notamment que le 27 septembre 1942, une cinquantaine de rĂ©fugiĂ©s hagards, Ă©puisĂ©s et affamĂ©s firent leur apparition Ă proximitĂ© de la villa. Il s’agissait de Juifs qui après un pĂ©rilleux voyage Ă travers les sentiers de montagne cherchaient le col qui les conduirait en Suisse. Plusieurs d’entre eux Ă©taient malades. Germaine et Ernest Brouze (q.v.), voisins et gardiens du « Clou », firent de leur mieux pour les rĂ©conforter et Germaine courut chez les Francken, qui se trouvaient lĂ en vacances. Le docteur vint immĂ©diatement soigner les malades tandis que sa femme distribuait de la nourriture et des boissons chaudes aux fugitifs. Les Brouze amĂ©nagèrent un abri improvisĂ© pour qu’ils puissent reprendre des forces avant de repartir vers le col le plus proche, le Haut de la Morge. Les guides de montagne spĂ©cialisĂ©s dans le passage de la frontière avaient des complices du cĂ´tĂ© suisse qui sonnaient de la corne en cas de danger. Les Brouze, qui connaissaient leur code, leur firent des signaux avec une lanterne. C’est ainsi que le lendemain la plupart des rĂ©fugiĂ©s rĂ©ussirent Ă franchir la frontière. Les Francken continuèrent Ă jouer un rĂ´le de premier plan dans les opĂ©rations de sauvetage qui durèrent jusqu’au 6 octobre 1942 et permirent Ă d’autres rĂ©fugiĂ©s de passer en Suisse. Tout ce remue mĂ©nage avait attirĂ© l’attention et des gendarmes français vinrent arrĂŞter les Francken, qui, avertis Ă temps, se hâtèrent de fermer « Le Clou » et de rentrer chez eux Ă BĂ©gnins. Dans son journal, Laure Francken relate le cas d’un jeune couple de rĂ©fugiĂ©s de TchĂ©coslovaquie dont les gardes-frontière suisses avaient relevĂ© la trace et qu’ils avaient rattrapĂ©s et livrĂ©s Ă leurs collègues français. A la lecture de ce rĂ©cit, l’historien israĂ©lien SaĂĽl Friedlander reconnut ses parents, qui, dans une lettre envoyĂ©e Ă leur fils le 30 septembre 1942, dĂ©crivaient avec prĂ©cision les circonstances de leur arrestation. Dans son livre, publiĂ© en France sous le titre « Quand vient le souvenir », Friedlander Ă©voque le sort de ses parents, morts Ă Auschwitz.
Le 22 dĂ©cembre 1997, Yad Vashem a dĂ©cernĂ© Ă Wim et Laure Francken le titre de Juste parmi les Nations.Â
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Documents annexes
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Invitation cérémonie Francken 14 mars 2015 09:35:06 |
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