Dossier n°7841B - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gaby (Dalco) Bertrand

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 21/12/1924
Date de décès : //
Profession :

Paulette Bertrand

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 21/11/1921
Date de décès : //
Profession :

René Bertrand

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 30/03/1920
Date de décès : 11/06/1997
Profession :
    Localisation Ville : Marseille (13000)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    En 1944, Paulette Bertrand, qui avait alors vingt-deux ans, vivait à Marseille avec ses parents. Les Mizrahi, des Juifs de Turquie, habitaient à l’étage au dessus avec leurs deux enfants, Robert, treize ans et Edmond, huit ans. Le 20 mars 1944, à l’heure du repas de midi, trois agents de la Milice firent irruption. Tandis que l’un d’eux prenait position devant l’entrée de l’immeuble, les deux autres entrèrent et se mirent à hurler le nom des Mizrahi. Paulette comprit qu’il s’agissait d’une nouvelle rafle de Juifs. Elle se précipita chez ses voisins. La porte de l’appartement était ouverte, la Gestapo était déjà là. Paulette entra, prit Robert et Edmond par la main et leur cria : « Maman ne veut pas que vous alliez jouer là haut! ». Les agents, persuadés qu’il s’agissait de ses petits frères, les laissèrent partir. Paulette descendit rapidement l’escalier jusqu’à l’appartement de ses parents. Elle fit sortir les enfants par une fenêtre à l’arrière de l’immeuble en leur disant de courir chez son frère René, qui habitait avec sa femme, Gaby, dans une maison voisine. Les deux petits juifs arrivèrent chez René qui les cacha. Paulette ne se contenta pas de cet acte courageux. Elle sortit de l’immeuble devant lequel l’agent de la Milice était toujours en faction et courut avertir les Menassé, des cousins des Mizrahi. Ils s’enfuirent aussitôt. Arrêtés, les parents de Robert et d’Edmond furent internés à Drancy puis déportés à Auschwitz, où ils périrent tous les deux. Les enfants restèrent cachés trois jours chez Gaby et René. Le 23 mars, ils furent évacués de Marseille avec les autres élèves des écoles municipales dans le cadre d’un plan de protection contre d’éventuels bombardements. (Voir Antoine et Henriette Laybros, Philippe et Yvonne Tête).

    Le 5 novembre 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Paulette, René et Gaby Bertrand le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse-La Marseillaise du 03/07/1998Article de presse-La Marseillaise du 03/07/1998

     

    Les médias externes :