Dossier n°7843 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1997

Emile Duguet

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 02/04/1891
Date de décès : 19/02/1974
Profession : Directeur d’un home d’enfants « la Maison Joyeuse »
    Localisation Ville : Gérardmer (88400)
    Département : Vosges
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    Emile Duguet dirigeait l’établissement « La Maison Joyeuse », un home pour enfants dans la station estivale de Gérardmer (Vosges). Le 15 mars 1944, une vague d’arrestations s’abattit sur les Juifs qui vivaient dans la région, pour la plupart réfugiés d’Alsace. Le mari d’Hélène Fuchs lui dit de s’enfuir immédiatement avec leur petite Mireille, quatre ans, pendant que lui-même organiserait la fuite de ses parents, de sa belle-mère et de quatre autres parents. Il n’en eut pas le temps. Les Allemands se montrèrent plus rapides et toute la famille fût arrêtée et déportée vers les camps de la mort, dont personne ne revint. Hélène, partie à bicyclette avec la fillette sur son porte-bagage, se sauva à travers les champs couverts de 30 cm de neige. Emile Duguet les vit, leur fit signe de stopper et les conduisit à la Maison Joyeuse. Il les cacha dans le grenier, où se trouvaient déjà Pierre Wolff et quatre membres de la famille Haenel, dont un petit garçon de quatre ans. La police allemande, aidée par la milice française, eut beau ratisser la région, elle ne les découvrit pas. Emile Duguet veilla avec sollicitude sur ses protégés, venant même, pour les rassurer, passer les soirées avec eux. Grâce à ses contacts dans la Résistance, il leur fournit à tous de fausses cartes d’identité qui leur permirent de rejoindre Lyon par le train. Après la Libération, plusieurs des survivants sont intervenus pour faire décerner la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur à Emile Duguet. Ce dernier refusa, affirmant que son action n’avait pas été motivée par un désir de récompense. Tous ceux dont il avait sauvé la vie restèrent en contact avec lui jusqu’à sa mort.

    Le 5 novembre 1997, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Emile Duguet le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - Le Contadin du 16/07/1999Article de presse – Le Contadin du 16/07/1999
    2 février 2018 12:25:12
    Article de presse - La provence 1999Article de presse – La provence 1999
    2 février 2018 12:24:33

    Articles annexes

    Aucun autre article