Dossier n°7864 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Simone Caudmont

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Enseignante, Censeure du lycée Fénélon
    Localisation Ville : Lille (59000)
    Département : Nord
    Région : Hauts-de-France

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 06 Mai 2010

      L'histoire

      Classe du Lycée Fénélon

      Classe du Lycée Fénelon en octobre 1942

      Simone Caudmont était censeur des études au lycée Fénelon à Lille (Nord). La directrice de l’établissement était connue pour son soutien à la politique de Vichy et était en bons termes avec des officiers allemands. Simone Caudmont avait la réputation d’être sévère et exigeante et ses élèves ne s’en approchaient guère. Pourtant, lorsqu’en novembre 1942 le pasteur Marcel Pasche lui demanda d’admettre Huguette Fuks, douze ans, dans l’internat du lycée, elle accepta, parce qu’elle faisait confiance au pasteur et parce qu’elle était profondément opposée, comme lui, aux mesures anti-juives de Vichy et des autorités d’occupation. Le père et le petit frère d’Huguette avaient pu passer en Suisse; sa mère et sa soeur étaient encore à Roubaix. Le censeur et le pasteur bâtirent une histoire pour expliquer son arrivée : elle était, déclaraient ils, la fille d’un couple polonais catholique désuni, le père étant à l’étranger et la mère une femme de mauvaise vie. Munie d’une fausse carte d’identité, Huguette arriva à l’école. Personne, et surtout pas la directrice, ne se doutait que c’était une réfugiée juive. Simone Caudmont lui avait bien recommandé de ne jamais dire à personne qu’elle était juive; elle lui avait aussi appris les rudiments du catéchisme et la façon de se conduire à l’église le dimanche. Malgré les risques, elle servit de boîte aux lettres pour la correspondance de la jeune fille avec sa mère. Dans son témoignage après la guerre, Huguette note que Simone Caudmont « intimidait les pensionnaires par la sévérité de son aspect et sa voix autoritaire. Mais, sous son apparente rudesse, battait un coeur généreux, profondément humain. » Simone Caudmont cacha également d’autres jeunes juives à l’internat, dont Renée Grudki.

      Le 24 novembre 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Simone Caudmont le titre de Juste parmi les Nations. 

       

      Lycée Fénélon

      Lycée Fénelon

      Huguette Fuks

      Huguette Fuks

      Documents annexes

      Article de presse - Nord Eclair_du 07/05/2010Article de presse – Nord Eclair du 07/05/2010
      Article de presse - Nord Eclair_du 03/05/2010Article de presse – Nord Eclair du 03/05/2010
      Article de presse - La Voix du Nord du 07/05/2010Article de presse – La Voix du Nord du 07/05/2010