Dossier n°7870 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1997

Betty (Beaumont) Orlhac

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 13/01/1914
Date de décès : 22/01/1985
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Cazaubon (32150)
    Département : Gers
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Les Orlhac vivaient avec leurs quatre jeunes enfants dans une ferme isolée au lieu dit Le Perreuil près du village de Cazaubon (Gers). Ils n’étaient pas riches. Il y avait en tout et pour tout deux vaches et quatre boeufs à l’étable. La ferme n’avait ni électricité ni eau courante. On allait chercher l’eau dans une charrette à boeuf à une source distante de deux kilomètres. Au printemps de l’année 1942, Madeleine Michelis (q.v.), l’amie de Betty Orlhac, lui envoya Claude Dalsace, une jeune juive qui avait été son élève, et dont le père avait été arrêté à Paris et déporté. Le Perreuil, qui n’était desservi par aucune route et se trouvait à une certaine distance de l’habitation la plus proche, était relativement sûr. En fait, lorsque Claude y arriva, deux autres fugitifs s’y cachaient déjà : Madeleine Bloch ainsi qu’un ancien gardien de la prison de Riom. Ce dernier était recherché par toutes les polices du pays pour avoir favorisé l’évasion spectaculaire de Pierre Mendès-France. Née en Angleterre, Betty Orlhac avait gardé un fort accent anglais; elle s’était fait peu d’amis dans la région. Après le départ de son mari, Jean, qui rallia une unité de maquisards, elle se retrouva seule pour faire marcher la ferme. Les fugitifs qu’elle abritait l’aidaient de leur mieux. En mai 1944, elle accepta encore d’héberger cinq Juifs, tous membres de la famille Cahen. Son courage et sa détermination inspiraient confiance à tous ceux qui avaient trouvé refuge à la ferme, malgré le danger quotidien dans lequel ils vécurent jusqu’à la Libération.

    Le 24 novembre 1997, Yad Vashem a décerné à Betty Orlhac le titre de Juste parmi les Nations.

     

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