Dossier n°7873
- Juste(s)
Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)
Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.
Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem
Les Justes
Année de nomination : 1997Yvonne Peltel
Année de nomination : 1997
Date de naissance : 18/02/1891
Date de décès : 10/03/1964
Profession :
Localisation Ville : Paris (75003)
Département : Paris
Région : Île-de-France homeYvonne Peltel, qui habitait dans le 3ème arrondissement à Paris, avait épousé un Juif polonais, décédé avant la guerre. Elle connaissait beaucoup de Juifs dans le quartier. Lors de la grande rafle du Vel d’Hiv les 16 et 17 juillet 1942 à Paris, elle cacha chez elle M. et Mme Aptekier et leurs deux fils, Jacques, 15 ans, et Albert, 10 ans, ainsi que la famille Kirschenberg. Elle cacha d’autres Juifs dans des appartements dont les locataires, en vacances, lui avaient confié les clés. Quelques jours après cette grande vague d’arrestations, le calme paraissant revenu, ses protégés rentrèrent chez eux. En novembre de la même année, David Aptekier fût arrêté. Interné à Drancy, il fut déporté vers les camps où il périt. Jacques, son fils aîné, fut placé à l’Ecole de travail, internat juif de la rue des Rosiers dirigé par l’UGIF sous le contrôle des autorités. Cinq mois plus tard, en mars 1943, l’adolescent, craignant d’être déporté s’échappa de l’établissement et chercha refuge chez Yvonne Peltel, qui le cacha jusqu’à ce qu’il soit en mesure de quitter Paris. Un an plus tard, tous les pensionnaires encore présents dans cet internat furent déportés. Jacques et Albert Aptekier ont lié une amitié reconnaissante avec la fille d’Yvonne Peltel, qui leur sauva la vie.
Le 24 novembre 1997, Yad Vashem a décerné à Yvonne Peltel le titre de Juste parmi les Nations.
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