Dossier n°7902 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Raymonde (Leroy) Roger

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 06/07/1910
Date de décès : 28/09/1999
Profession : Mère d’1 enfant (6 ans)
    Localisation Ville : Droué (41270)
    Département : Loir-et-Cher
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Raymonde Roger
    Lorsque la guerre éclata, Raymonde Roger habitait à Droue. (Loir-et-Cher), avec son mari, qui était cordonnier, et leur fille Colette, née en 1934. Mobilisé, M. Roger tomba au champ d’honneur. Dans le courant de l’été 1942, sollicitée par une organisation clandestine juive, Raymonde accepta d’héberger Félix Jastreb, onze ans. Plusieurs membres de la famille de ce petit Juif avaient été arrêtés et déportés, sa mère, veuve elle aussi, avait fait appel à l’organisation pour le mettre en sécurité. Raymonde traita le jeune garçon comme son propre fils, disant aux voisins que c’était son neveu. Félix, qui avait reçu une fausse identité, allait à la messe avec elle le dimanche et fréquentait l’école. L’instituteur savait qu’il était juif mais le traita avec bonté, et fit de lui le responsable de la bibliothèque de l’école. En janvier 1943, l’enfant reçut une carte postale l’informant que sa mère, arrêtée dans la rue, était internée à Drancy et qu’elle allait être déportée dans les prochains jours. En juin 1944, des miliciens firent une descente sur Droue et executèrent des maquisards qui se cachaient dans la maison voisine de celle de Raymonde. Malgré le danger et ses maigres ressources, elle continua à s’occuper de l’enfant, avec une affectueuse sollicitude. Personne n’étant venu réclamer le jeune Jastreb, elle le garda encore un an après la Libération. En été 1945, une organisation juive plaça Félix dans une maison d’enfants en grande banlieue parisienne. Il y vécut jusqu’à l’âge de 18 ans. Félix Jastreb resta très lié avec celle qui l’avait sauvé, la seule « famille » qui lui restait.

    Le 29 janvier 1998, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Raymonde Roger le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Le Parisien du 12/05/1999Article de presse – Le Parisien du 12/05/1999
    14 février 2019 07:00:58
    Article de presse - Le Courrier Picard de 04/1999Article de presse – Le Courrier Picard de 04/1999
    14 février 2019 07:00:17
    Article de presse - Echo de Brou de 04/1999Article de presse – Echo de Brou de 04/1999
    14 février 2019 06:59:39
    LivreLivre
    5 mars 2014 11:16:48

    Articles annexes

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