Dossier n°7982 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Jean-Baptiste Lalanne

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 26/03/1911
Date de décès : //
Profession : Cultivateur

Marie (Montauzé) Lalanne

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 26/09/1914
Date de décès : //
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Vielle-Tursan (40320)
    Département : Landes
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Jean-Baptiste Lalanne était le fils adoptif d’Omer et Olympe Brethoux. Pendant l’Occupation, il vivait avec sa femme Marie et leur fils Pierre, né en 1936, dans la ferme de ses vieux parents à Vielle Tursan (Landes). Vers la fin de 1941, Abraham Garbaez contacta les Lalanne pour les prier de donner asile à son fils Georges, âgé de treize ans. Les Garbaez, qui vivaient avant la guerre à Saint-Quentin (Aisne) s’étaient enfuis en juin 1940 et s’étaient installés à Saint Loubouer. Environ un an et demi plus tard, devant la montée des périls, ils décidèrent de mettre leurs quatre enfants en sûreté dans des fermes où, pour couvrir leurs frais d’entretien, ils participeraient aux travaux des champs. C’est ainsi que Georges arriva chez les Brethoux. Olympe Brethoux lui confectionna une chemise dans un vieux drap, le cordonnier du village lui fabriqua des sabots, et les Lalanne lui montrèrent comment faire paître les moutons. Bientôt le jeune réfugié se sentit à l’aise à la ferme, où tout le monde le traitait avec bonté et où il mangeait à sa faim. Le 23 février 1943, Abraham Garbaez fut arrêté par des gendarmes français dans l’usine de charbon où il avait trouvé du travail. Déporté, il ne revint pas des camps de la mort. Lorsque Georges apprit l’arrestation de son père, il alla chercher son petit frère Maurice, neuf ans, resté auprès de sa mère, et l’amena à la ferme. Avec l’aide de Jean-Baptiste Lalanne, il persuada le propriétaire de la ferme voisine d’accueillir l’enfant. Les deux frères survécurent à l’Occupation. Après la guerre, Georges garda le contact avec les Lalanne et tout particulièrement leur fils Pierre, qui était devenu son ami.

    Le 26 mars 1998, Yad Vashem a décerné à Jean-Baptiste et à Marie Lalanne le titre de Juste parmi les Nations.

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    Articles annexes

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