Dossier n°8023 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Marthe Lassoureille

Année de nomination : 1998
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Nourrice

Prosper Lassoureille

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 04/04/1889
Date de décès : 30/07/1964
Profession : Propriétaire d’un commerce de matériaux de construction

Caroline Privat

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 26/04/1875
Date de décès : 25/02/1955
Profession : Sans profession

Jeanne Privat

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 15/11/1865
Date de décès : 25/11/1945
Profession : Institutrice
    Localisation Ville : Orthez (64300)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Les soeurs Jeanne et Caroline Privat vivaient à Orthez (Pyrénées-Atlantiques). Elles étaient toutes deux très actives dans une organisation protestante de secours qui se chargeait de trouver des familles d’accueil prêtes à cacher, malgré les risques encourus, des enfants Juifs venant de la capitale et à s’en occuper. Jeanne et Caroline suivaient de près toute l’opération. Elles restaient personnellement en contact avec chaque enfant. Elles s’assuraient qu’aucun d’entre eux ne connaissait l’identité des autres, les réconfortaient en leur promettant qu’un jour ils reverraient leurs parents et, si c’était nécessaire, retiraient de la famille d’accueil des enfants maltraités et leur en trouvaient une autre. La maison des soeurs faisait office de foyer improvisé où leurs jeunes protégés savaient pouvoir venir chercher réconfort et sympathie. En 1942, les quatre enfants Liverman, dont le père venait d’être arrêté par la police française et déporté à Auschwitz, furent confiés par leur mère à une organisation caritative protestante qui les envoya à Orthez. Les soeurs Privat placèrent Roger, huit ans, à Biron; Raymonde, six ans, Simon, cinq ans et Jacques, deux ans furent accueillis par Marthe Lassourreille, son mari Prosper et leur fille Lucie, 18 ans, à Orthez. Ils y vécurent jusqu’à la Libération, choyés et bien traités. La petite Raymonde allait souvent chez Jeanne et Caroline Privat, qui lui racontaient des récits de la Bible. Ce n’est qu’après la Libération qu’elle comprit que les enfants rencontrés chez les deux soeurs étaient juifs eux aussi. Après la guerre, Caroline et Jeanne remirent les quatre enfants Liverman à une assistante sociale dépêchée par une oeuvre juive, avec laquelle l’organisation protestante qui les avait sauvés travaillait en étroite coopération.

    Le 18 juin 1998, Yad Vashem a décerné à Marthe Lassourreille et son mari Prosper le titre de Juste des Nations.

    Le 6 décembre 1998, Yad Vashem a décerné à Jeanne et Caroline Privat le titre de Juste parmi les Nations. 

     

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