Dossier n°8039 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Suzanne Lerouxel

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 16/09/1911
Date de décès : //
Profession : Fermière, mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Gratot (50200)
    Département : Manche
    Région : Normandie

    L'histoire

    Suzanne Lerouxel et son mari avaient une ferme à Cametours, hameau situé sur la commune de Gratot (Manche). Mobilisé en 1939, Gratien Lerouxel fut fait prisonnier et resta en captivité jusqu’en 1945. Suzanne resta seule à la ferme avec ses trois enfants, âgés de trois à huit ans. En juin 1943 elle donna asile à Berthe Pipkis et sa fille de sept ans, Marcelle, que lui avait adressé un fermier du voisinage, Ferdinand Huault (q.v.). Les Pipkis, Juifs polonais émigrés en France dans les années trente avaient ouvert une mercerie à Saint-Lo (Manche). Mobilisé au début de la guerre, Jules Pipkis fut fait prisonnier et interné dans un stalag en Allemagne. Berthe, restée seule au magasin, dut s’enfuir en décembre 1942, les Allemands commençant à poser des questions à son sujet. Conseillée par des amis, elle arriva avec Marcelle à Carantilly où Ferdinand et Angélina Huault leur donnèrent asile. Mais en juin 1943, par suite d’un risque de dénonciation, leurs sauveurs les conduisirent à la ferme de Suzanne Lerouxel. Suzanne et Berthe devinrent de grandes amies et leur amitié se poursuivit bien après la Libération. Dans son témoignage après la guerre, Marcelle raconte que le fils de Suzanne, qui avait huit ans, était jaloux d’elle parce qu’elle était dispensée d’aller à l’école en semaine et au catéchisme le dimanche. Pendant des années elle garda précieusement la poupée que Suzanne lui avait offerte à Noël 1943. En février 1944, devant un nouveau risque de dénonciation, la Résistance locale aida Berthe Pipkis et sa fille à gagner Paris, puis rejoindre des parents dans le sud de la France.

    Le 19 avril 1998, Yad Vashem a décerné à Suzanne Lerouxel le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Ouest france du 05/07/2000Article de presse – Ouest france du 05/07/2000
    31 décembre 2018 06:19:41
    Article de presse - La presse de la Manche du 05/07/2000Article de presse – La presse de la Manche du 05/07/2000
    31 décembre 2018 06:19:09
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    31 décembre 2018 06:18:07

    Articles annexes

    Aucun autre article