Dossier n°8040 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Angélina (Chardin) Huault

Année de nomination : 1998
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Ferdinand Huault

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 22/11/1879
Date de décès : 12/11/1958
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Carantilly (50570)
    Département : Manche
    Région : Normandie

    L'histoire

    Ferdinand et Angélina Huault vivaient avec leurs trois enfants à Carantilly (Manche). En septembre 1942, ce couple de paysans hébergea Berthe Pipkis et sa fille Marcelle, six ans. Les Pipkis, Juifs polonais immigrés en France dans les années trente, avaient ouvert une mercerie à Saint-Lo (Manche). Mobilisé au début de la guerre, Jules Pipkis fut fait prisonnier et interné dans un stalag en Allemagne. Berthe, restée seule au magasin, dut s’enfuir en décembre 1942, car les Allemands commençaient à poser des questions à son sujet. Sur le conseil d’amis, elle se rendit avec Marcelle à Carantilly où Ferdinand et Angélina avaient accepté de leur donner asile. Toute la famille les accueillit de bon coeur. Dans son témoignage après la guerre, Marcelle raconte que Maurice Huault, alors âgé de vingt ans, l’installait souvent sur le porte-bagage de sa bicyclette et l’emmenait se promener pour lui faire plaisir. Les Huault dirent aux curieux que les nouvelles venues étaient des parentes de Paris. Mais au printemps 1943 il se révéla qu’un voisin hostile risquait de les dénoncer. Berthe Pipkis et ses hôtes, ayant discuté de la situation, arrivèrent à la conclusion qu’il fallait chercher un autre refuge. Après consultation avec des résistants de la région, Ferdinand trouva une ferme isolée dont la propriétaire, Suzanne Lerouxel (q.v.) accepta d’accueillir Berthe et sa fille. Les deux fugitives s’installèrent dans leur nouvelle cachette en juin 1943.

    Le 19 avril 1998, Yad Vashem a décerné à Ferdinand et Angélina Huault le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Ouest France du 08/07/2000 Article de presse – Ouest France du 08/07/2000
    12 juillet 2015 16:42:10
    Article de presse - Ouest France du 05/07/2000 6Article de presse – Ouest France du 05/07/2000 6
    12 juillet 2015 16:41:34
    Article de presse - Ouest France du 05/07/2000 Article de presse – Ouest France du 05/07/2000
    12 juillet 2015 16:41:02
    Invitation cérémonie Invitation cérémonie
    12 juillet 2015 16:39:23

    Articles annexes

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