Dossier n°8120 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Marcelle Parée Decroix

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 04/03/1903
Date de décès : 25/01/1971
Profession : mère de 3 enfants

Maurice Parée

Année de nomination : 1998
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Artisan couvreur

Mauricette Lebon Parée

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 30/08/1926
Date de décès : 29/03/2015
Profession : Collégienne
    Localisation Ville : Cires-lès-Mello (60660)
    Département : Oise
    Région : Hauts-de-France

    Maurice et Marcelle Parée vivaient avec leurs trois enfants à Cires-les-Mello (Oise). Au soir de la grande rafle du Vel d’Hiv, le 16 juillet 1942, Mme Gobert, la soeur de Marcelle, qui était concierge à Paris, lui téléphona pour lui demander de venir en aide à une famille juive qui habitait son immeuble. Ce matin-là, elle avait sauvé les trois membres de la famille Lichtenbaum en les cachant dans une chambre de bonne au dernier étage, et ils avaient trop peur pour rentrer chez eux. Le plus urgent, disaient-ils, était de trouver un refuge pour leur petite Colette, sept ans. Le lendemain matin, Maurice Parée et sa fille Mauricette, seize ans, se rendirent à Paris pour aller chercher Colette et la ramener chez eux. Faute de place, Colette partagea le lit étroit de Mauricette. Les Parée la traitèrent comme leur propre enfant, disant aux voisins que c’était leur nièce, envoyée loin de la capitale par ses parents qui avaient peur des bombardements. Colette vécut chez eux pendant toute une année. A l’été 1943, ses parents trouvèrent refuge dans un village de la Sarthe et vinrent la reprendre. Colette perdit tout contact avec les Parée après la guerre, mais c’est avec une grande émotion que cinquante ans plus tard elle retrouva Mauricette et sa famille.

    Le 22 juin 1998, Yad Vashem a décerné à Maurice et Marcelle Parée et à leur fille Mauricette Lebon, le titre de Juste parmi les Nations. 

     

    Le témoignage

    En 1942, Colette LICHTENBAUM (née le 5 mai 1935) et ses parents  sont à Paris et ont pu échapper jusqu’alors aux rafles grâce à leurs concierges, M. & Mme GOBERT. Lors de la rafle du Vel d’Hiv, les LICHTENBAUM trouvent refuge au 6è étage de leur immeuble. Le 17 juillet, la sœur de Mme GOBERT, Mme PAREE et sa fille Mauricette, viennent chercher Colette pour l’amener chez elles, dans l’Oise, à Cires-les-Mello.

    Colette restera dans cette famille jusqu’à la fin de l’année scolaire 1943, date à laquelle elle alla rejoindre ses parents réfugiés dans la Sarthe.

    Tout le temps de son séjour  elle sera choyée par la famille GOBERT.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    31 mai 2018 10:18:45

    Articles annexes

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