Dossier n°8121 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Andréa Bertin Gandet

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 23/05/1905
Date de décès : //
Profession : Fermière

Marius Bertin

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 29/03/1891
Date de décès : //
Profession : Fermier
    Localisation Ville : Mouxy (73100)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 06 Septembre 1998

      L'histoire

      Marius et Andréa Bertin avaient une ferme à Mouxy (Savoie). En 1942, ils louèrent aux Metzger, des réfugiés juifs d’Alsace, une petite maison, dépendance de la ferme. En février 1944, la Gestapo fit une descente dans la ferme. Mr. Metzger et ses deux filles, Colette et Janine, âgées de huit et dix ans, étaient partis faire des courses. Apprenant ce qui se passait, M. Metzger laissa les deux petites chez un commerçant et se précipita à la ferme, persuadé que s’il se rendait, les gendarmes n’arrêteraient pas sa femme et son vieux père qui étaient restés à la maison. Pendant ce temps, la femme du commerçant, ne voulant pas prendre le risque de garder les deux petites juives, les jeta à la rue. Terrorisées, Colette et Janine coururent rejoindre leurs parents. Marius et Andréa les virent arriver de loin au moment où les agents de la Gestapo embarquaient M. et Mme Metzger et le père de Mme Metzger dans un fourgon. Ils eurent tout juste le temps de dissimuler les fillettes dans la grange à fourrage avant que les agents ne viennent leur demander où se trouvaient les petites juives. Marius et sa femme refusèrent de leur répondre. Grand blessé de la guerre de 14, au cours de laquelle il avait perdu une jambe, Marius fut arrêté avec sa femme et conduit tout comme les Juifs à Aix-les-Bains. Après de longues heures d’interrogatoire, le couple put rentrer chez lui. Marius confia immédiatement Colette et Janine à des paysans qui vivaient dans la montagne. Ensuite il les fit changer constamment de cachette pour assurer leur sécurité, jusqu’à ce qu’il réussisse à les placer dans un groupe qu’un passeur s’apprêtait à conduire en Suisse, où les enfants furent confiées à des parents éloignés. Leur père et leur mère, déportés dans les camps, y furent exterminés. Ce n’est que cinquante ans plus tard que Colette et Janine retrouvèrent la trace de leurs sauveurs et reprirent contact avec Andréa Bertin, devenue une très vieille dame.

      Le 20 juin 1998, Yad Vashem a décerné à Marius et Andréa Bertin le titre de Juste des Nations. 

       

      Documents annexes

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      Articles annexes

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