Dossier n°8124 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Janine (Eozénou) Mancet

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 17/02/1928
Date de décès : //
Profession : Lycéenne

Constant Roulleau

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 25/05/1907
Date de décès : //
Profession : Menuisier, charpentier

Odette (Huchet) Roulleau

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 17/05/1904
Date de décès : //
Profession : serveuse, cuisinière, mère de 4 enfants
    Localisation Ville : Paris (75004)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Constant Roulleau, qui était menuisier, vivait avec sa femme Odette, serveuse dans un café, et leurs quatre enfants, rue des Rosiers à Paris, au coeur du quartier juif. Pendant la guerre, le couple envoya trois des enfants chez des parents à la campagne pour les mettre à l’abri des bombardements et leur permettre d’être bien nourris. Constant, pour sa part, avait rallié la Résistance. Secondé par sa femme et sa fille Janine, il fit de son mieux pour aider les Juifs du quartier. Ils cachaient parfois à leur domicile des fugitifs en l’attente d’une filière pour franchir la ligne de démarcation. A l’école communale qu’avait fréquentée Janine, le nombre d’élèves juives était particulièrement élevé. Quand ils le pouvaient, les Roulleau soulageaient leur détresse et secouraient également leurs parents. A l’automne 1943, Constant, qui rendait visite à l’hôpital de Garches à un camarade résistant, rencontra Jean Sfarz, un jeune juif dont les parents, arrêtés à Paris, avaient été déportés. Hospitalisé à la suite d’un accident de motocyclette, le jeune homme, une fois rétabli, n’avait pas où aller. Le directeur de l’hôpital lui confiait de petits travaux en échange du gîte et du couvert. Constant lui dit qu’il pourrait compter sur lui en cas de besoin. De fait, dénoncé par un malade, Jean Sfarz eut tout juste le temps de prendre la fuite. Il se précipita chez les Roulleau, qui le cachèrent immédiatement. Quelques semaines plus tard, grâce à de faux papiers d’identité obtenus avec l’aide de Janine, Jean Sfarz put trouver du travail et quitter sa cachette. En août 1944 il rejoignit une unité de Francs-Tireurs et, comme Constant Roulleau, participa aux combats pour la libération de Paris. Après la guerre Jean Sfarz se maria et resta très lié avec la famille Roulleau.