Les Justes
Année de nomination : 1998Marie Paillard
Année de nomination : 1998Date de naissance : 05/08/1882
Date de décés : 04/01/1968
Profession : gouvernante
Département : Nièvre
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Marie Paillard
Marie Paillard, nĂ©e en 1882, cĂ©libataire sans enfants, Ă©tait employĂ©e par les Bercovici Ă Paris comme gouvernante de leur fille unique, Monique, depuis sa naissance en 1935. Lorsque la situation des Juifs Ă Paris devint pĂ©rilleuse, elle proposa de partir avec l’enfant dans le très modeste logement qu’elle possĂ©dait Ă Château-Chinon (Indre). Il n’y avait qu’une seule pièce, sans eau courante ni Ă©lectricitĂ©. BientĂ´t Marie perdit tout contact avec la mère de l’enfant, partie en zone sud lorsque l’entreprise pour laquelle elle travaillait, Compagnie Française des MĂ©taux-PĂ©chiney, s’y Ă©tait relocalisĂ©e. Ce n’est que bien plus tard qu’elle sut que M. Bercovici, restĂ© Ă Paris, y Ă©tait mort en fĂ©vrier 1943. Mme Bercovici, gravement malade, dut ĂŞtre hospitalisĂ©e et fut bientĂ´t Ă court d’argent, les biens de la famille ayant Ă©tĂ© mis sous sĂ©questre dans le cadre de la lĂ©gislation anti-juive de Vichy. C’est en vain que son employeur essaya de faire dĂ©bloquer une partie de ces biens. Pendant ce temps, Marie Paillard continuait Ă s’occuper de l’enfant sans ĂŞtre payĂ©e ni remboursĂ©e de ses frais. Elle avait soigneusement gardĂ© secrète l’identitĂ© de la petite. Le curĂ© de la paroisse Ă©tait prĂŞt Ă l’aider, mais insistait pour que Monique soit baptisĂ©e. Marie Paillard refusa avec dĂ©termination. Comme elle connaissait des employĂ©s de mairie, elle rĂ©ussit Ă faire enregistrer l’enfant Ă son nom. Elle travaillait dur pour subvenir aux besoins de la fillette, faisant des mĂ©nages dans une Ă©cole et tricotant des chaussettes, qu’elle vendait. Elle ramassait du bois dans la forĂŞt pour faire la cuisine et se chauffer. Dans son tĂ©moignage après la guerre. Monique Ă©voqua l’amour dispensĂ© gĂ©nĂ©reusement par Marie, tandis que les voisines de cette dernière la disaient « riche de sagesse, d’affection, de chaleur, gĂ©nĂ©rositĂ© et dĂ©vouement », ajoutant qu’elle traitait la petite comme sa propre enfant.
Le 20 juin 1998, Yad Vashem a dĂ©cernĂ© Ă Marie Paillard le titre de Juste parmi les Nations.Â
Documents annexes
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Article de presse 5 janvier 2019 15:02:21 |
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Article de presse – Le journal du Centre du 21/06/1991 5 janvier 2019 15:01:50 |
Articles annexes
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