Dossier n°8138 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louis Pottier

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 15/10/1910
Date de décès : //
Profession : fermier

Rolande (Berthau) Pottier

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 31/08/1920
Date de décès : //
Profession : fermière
    Localisation Ville : Cogners (72310)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Louis et Rolande Pottier habitaient avec leurs enfants dans une ferme à Cogners dans la Sarthe. En juillet 1942, ils accueillirent et cachèrent Léon Sotenberg qui s’était enfui de Paris. Sa femme et ses deux enfants avaient été arrêtés au moment de la rafle du Vel d’Hiv et déportés.

    Louis Pottier avait une bâtisse d’une pièce, sans eau courante, ni électricité dans un hameau isolé dit Bluterie qu’il avait mis à la disposition de Léon Sotenberg.

    Le frère de Léon Sotenberg fut déporté et sa belle-sœur Matylda et son fils arrivèrent au village. Les Pottier acceptèrent de les héberger dans la bâtisse de Bluterie. Le maire du village qui était le père de Louis Pottier, fournit aux réfugiés des cartes d’alimentation et une fois par semaine il leur apportait une grande barrique remplie d’eau sur une charrette tirée par un âne.

    Après la guerre Matylda témoigna que les Pottier l’avait traitée très chaleureusement et avaient fait tout pour l’aider le mieux possible et que le maire lui prêta 10000 francs pour l’aider à refaire sa vie à Paris. Son fils demeura toute une année chez les Pottier, comme un membre de leur famille.

    Les Pottier et les Sotenberg restèrent amis pendant de nombreuses années après la guerre.

    Le 23 juillet 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Louis Pottier et à son épouse Rolande Pottier.