Dossier n°814A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1973

Louise Demaison

Année de nomination : 1973
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Convoyeuse au service de l’O.S.E

André Traband

Année de nomination : 1973
Date de naissance : 21/02/1920
Date de décès : 06/04/1992
Profession : Enseignant

Eliane Traband Demaison

Année de nomination : 1973
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Solignac (87110)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    TRABAND André
    A l’automne 1942, M. et Mme Kressel, des Juifs autrichiens réfugiés en France, furent arrêtés puis déportés vers les camps de la mort où ils périrent. Leurs deux enfants se retrouvèrent seuls au monde. Pris en charge par l’OSE, ils furent placés dans des familles françaises. Henri, huit ans, fut confié à Louise Demaison, convoyeuse au service de l’OSE. La jeune femme était chargée de le conduire chez des paysans près de Limoges. Toutefois, elle apprit que plusieurs membres de cette famille étaient tuberculeux. Convaincue que ce n’était pas un endroit approprié pour un enfant qui était déjà chétif, elle le garda plusieurs jours chez elle et s’attacha à lui. Aussi demanda-t-elle à sa fille et à son gendre d’héberger Henri. C’est ainsi que le gamin arriva chez André et Eliane Traband à Solignac (Haute-Vienne). Chaleureusement accueilli, il fut traité comme l’enfant de la maison par le couple, qui le présentait dans le village comme le fils d’un ami alsacien, afin d’expliquer sa maîtrise de l’allemand. Seul le curé était au courant de la véritable identité de l’enfant. Mais une dénonciation restait toujours à craindre. Les Traband s’attachèrent au petit Henri, lui apprirent le français et l’inscrivirent à l’école communale. Bien que catholiques pratiquants, ils ne cherchèrent pas à le convertir, lui rappelant régulièrement qu’il était Juif et lui faisant réciter quotidiennement la prière rituelle « Shema Israël ». Bien soigné, l’enfant se rétablit. Il vécut ainsi jusqu’à la Libération. Ses parents adoptifs étaient prêts à l’adopter légalement. Mais un jour, ils découvrirent que sa grande soeur avait survécu elle aussi. Elle vint le chercher et tous deux partirent vivre chez des parents aux Etats-Unis. Henri continua pendant longtemps à correspondre avec André et Eliane Traband.

    Le 4 juin 1973, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à André et Eliane Traband et à Louise Demaison, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes