Dossier n°8248 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Renée Glaubert Jolivet

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 29/12/1922
Date de décès : //
Profession : Etudiante
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    En 1942, Renée Jolivet, qui venait d’avoir vingt ans, se fiança à Lyon (Rhône) avec Helmut Glaubert, réfugié juif allemand de dix-neuf ans. Peu après, le 26 août, la police lyonnaise arrêta des centaines de Juifs étrangers. Helmut réussit à s’enfuir. Après un voyage éprouvant sur des chemins difficiles, il arriva à Novel, village de Haute-Savoie situé à environ cinq cent mètres de la frontière helvétique. Avec l’aide du docteur Wim Francken (q.v.), Helmut Glaubert réussit à passer en Suisse en compagnie de deux autres jeunes Juifs. Le 11 octobre 1942 ils furent arrêtés par un soldat suisse qui les ramena en France et les livra, menottes aux poings, aux gendarmes français stationnés au poste frontière de Saint-Gingolf, sur le lac de Genève. Helmut fut interné au camp de Rivesaltes avec une trentaine d’autres Juifs refoulés, comme lui, par les Suisses. Lorsque sa fiancée l’apprit, elle se précipita au camp et, après bien des difficultés, réussit à obtenir tous les papiers et autorisations nécessaires pour célébrer son mariage. La cérémonie eut lieu le 29 octobre. Conformément aux engagements pris, le jeune marié retourna au camp immédiatement après. Quelques jours plus tard, il fit la connaissance de l’officier chargé des groupes de travailleurs étrangers (GTE) qui l’attacha à son bureau. Il travailla désormais à l’extérieur du camp et décida de tenter un passage en Espagne. Ce fut encore Renée, son épouse, qui, avec l’aide de résistants locaux, orchestra l’opération, laquelle se déroula sans incident. Rentrée à Lyon, Renée fut contactée quelques jours plus tard par Lothaire Lévy, un ami de son mari, qui souhaitait emprunter la même filière pour passer en Espagne. La périlleuse opération réussit. Renée s’apprêtait à une troisième tentative, cette fois pour l’oncle de son mari, Ernest Glauberg. Mais elle dut y renoncer, car les Allemands avaient dressé des barrages à la gare de Toulouse. Elle confia alors Ernest Glauberg à des amies de Lyon qui l’hébergèrent jusqu’à la Libération.

    Le 11 novembre 1998, Yad Vashem a décerné à Renée Glaubert le titre de Juste parmi les Nations.

     

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